Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 3, n°5-6.djvu/31

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La collection Rondel possède un Mémoire à consulter sur l’état des théâtres de province e~ sur celui de Bordeaux en particulier, malheureusement non daté, et formé de deux coupures de revue avec paginations particulières qui se chevauchent on y lit dans le deuxième fragment, p. 5)), qu’en 1754, Hébrard, ancien directeur à Bordeaux, obtient le privilège du théâtre de [’Opéra à La Rochelle. H serait intéressant de retrouver à La Rochelle les traces d’un personnage qui mérite la plus grande attention quant à l’obtention d’un privilège de l’opéra à cette date, le fait paraît extrêmement douteux l’Académie royale de Musique savait alors à quoi s’en tenir sur cet individu et sur sa manière de tenir ses engagements.

Dans le Bulletin de la Société des Archives historiques (Revue de la Saintonge e< de l’Aunis), M. H. Clouzot a signalé (La salle de spectacle de La Rochelle, 1900, p. 420) quatre lettres importantes du secrétaire de la maison du Roi à M. Baillon, intendant à La Rochelle (25 VIII 1757), à M. le maréchal de Senecterre (27 VIII et ler XI 57) relatives à l’acquisition par la ville de la salle du Gros GaHion. Une quatrième lettre à l’intendant (16 V 58) fait allusion aux « protestations indécentes » que le projet d’achat aurait soulevées. H y a là des faits très importants, dont l’étude mériterait d’être reprise ils prouvent d’abord que La Rochelle possédait à cette époque une installation théâtrale à peu près permanente que cette installation était propriété privée, et par conséquent qu’on aurait des chances de retrouver dans les archives notariales des traces des relations du propriétaire (sans doute un « pautmier