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Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 4, n°5-6.djvu/25

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Ils sont écrits en alexandrins français, dans une langue malhabile et prétentieuse, qui veut imiter celle des dramaturges français au début du xvu" siècle. En réalité, ce ne sont là que des « refaçons de courts mystères remontant sans doute au moyen-âge.

Tous ces rôlets sont contenus dans une enveloppe sur laquelle on a écrit <; Sorties de la kermesse de Namur inusitées en ~764 depuis une 20° ou une 30’ d’années et plus que les chariots de triomphe, geans, etc. ne contribuent plus au propre de ce jour. Ces mystères étaient donc encore joués au début du xvnr* siècle.

C’est le 2 juillet de chaque année qu’on les représentait sur des chars participant à la grande Procession Notre-Dame. A partir de 1450 environ, les Comptes de la Ville renferment un chapitre spécial relatant les dépenses faites à l’occasion de cette procession. On y retrouve, à plusieurs reprises, tout au long des xv°, xvi" et xvn" siècles, à côté d’autres personnages bibliques, les noms des personnes qui figurent dans ces quatre pièces. La plus ancienne mention trouvée par Borgnet date de 1439, mais il est certain que des représentations de cette espèce avaient lieu avant cette date.

Quoi qu’il en soit, ces quatre petits mystères sont un nouveau témoignage de la continuité d’un genre dramatique condamné à Paris dès 1548, continuité illustrée ailleurs par les célèbres Nativités liégeoises découvertes à Chantilly par M. G. Cohen, et dont M. Thomas-Bourgeois a retrouvé récemment une adaptation française du xvn* siècle (Cf. Etudes de Dialectologie Romane dédiées à la mémoire de Charles Grandgagnage, Paris, Droz, 1932, in-8", p. 79 et 283). Alb. HENRY.

NOTES SUR DES REPRÉSENTATIONS

A SAVERNE

M. Léon Bachmeyer, Professeur au Collège de Saverne et Archiviste municipal, a bien voulu recueillir pour nous les indications suivantes que nous traduisons et accompagnons de quelques éclaircissements.