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Page:Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de la Corse, fasc. 352-354, février 1913.pdf/35

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du 1er au 25 Mai 1769

hommes, et l’avait chargé du commandement de toute la communication de la gauche.

M. le marquis d’Arcambal avait de même à ses ordres la garnison de Saint-Florent forte de 600 hommes, et il était chargé de soutenir la communication de la droite.

On voit de là ces deux corps destinés, suivant les circonstances, à agir offensivement sur les flancs de l’ennemi ou à se replier sur les nôtres pourcouvrir nos deux branches de communications.

Les volontaires de l’armée, au nombre de 900 hommes, commandés par M. de Vioménil, campèrent en avant du centre.

Il n’y a eu le 2, ni le 3, aucun mouvement. Ces deux jours furent employés à perfectionner de nouveaux chemins, que M. le comte de Vaux avait fait ouvrir sur les derrières et à combiner les moyens d’attaquer les rebelles dans le Nebbio.

Toute la portion de cette province qui n’était point soumise, consistait en plusieurs villages, situés sur le penchant d’une lisière de hauteur, qui tient par la gauche au ravin du Bevinco, et par la droite, aux montagnes de Tenda, qui versent sur le Golo.

Un très grand nombre de rebelles occupaient les villages et cette lisière de hauteurs. Ils s’y étaient retranchés, y avaient élevé des redoutes, et conduit même quelques canons. Le village d’Olmeta, qui fermait la droite de leur position, était occupé par 500 soudoyés de Paoli et ainsi des autres. Il y en avait jusque dans ceux de Sorio, San-Gavino et Santo-Pietro, qui, par leur situation, n’avaient cependant qu’une liaison éloignée avec leur ligne de défense. De l’autre côté des montagnes vers la plaine, ils tenaient Borgo, bien retranché et défendu par 5 ou 600 hommes. Clément Paoli était arrivé dans le Nebbio avec