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Page:Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de la Corse, fasc. 352-354, février 1913.pdf/38

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Opérations militaires en Corse

temps chargé, avec 300 hommes d’infanterie dont on l’avait renforcé, de couvrir Oletta, où l’on avait envoyé tous les équipages de l’armée, pour empêcher enfin les ennemis, de Sorio, de San-Gavino, de Santo-Pietro, d’être tentés d’inquiéter le flanc de notre opération, ou la communication de Saint-Florent. On avait, les jours précédents, construit des redoutes sur quelques principaux points, et les redoutes, gardées par des détachements de la garnison de cette ville, communiquaient avec les postes de M. le baron de Vioménil.

M. le comte de Marbeuf quittait en même temps la position d’Ortale et se portait avec toute sa réserve sur le Golo, diversion importante, assez forte pour devenir offensive suivant les circonstances, et vraiment faite pour mettre le comble aux inquiétudes des rebelles.

Ces dispositions ont eu de toute part les succès les plus heureux. M. d’Arcambal a chassé successivement les ennemis de toutes les redoutes qu’ils occupaient dans la partie où il a débouché ; il s’est avancé entre les villages de la Piève et de Rapale ; les ennemis avaient abandonné le premier ; quelques coups de canon et les manœuvres que fit M. d’Arcambal sur leur flanc, leur firent bientôt quitter l’autre. De là, il a continué sa marche et est arrivé sur les hauteurs de San-Nicolao, de manière qu’à midi il tenait la tête des débouchés de Tenda.

M. le comte de Boufflers, à la tête de la seconde colonne, n’a pas eu un succès moins complet. Son avant-garde a déposté un poste, repoussé les ennemis.

M. le baron de Vioménil, qui commandait la troisième colonne détachée de cette avant-garde, a trouvé quelque résistance qu’il a bientôt surmontée. Une redoute où l’ennemi a voulu tenir, a été emportée l’épée à la main. Il est arrivé ensuite à Murato, y a passé