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Page:Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de la Corse, fasc. 352-354, février 1913.pdf/54

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Causerie sur

etc. ; la moitié du château de Furiani avec, etc. ; le château de La Croce avec, etc. (Il s’agit probablement ici du mamelon La Croce, occupé actuellement par le fort dit Lacroix, au-dessus de Bastia ; Bastia n’existait pas encore à cette époque) ; une partie du château de Patrimonio, avec le tiers des maisons.

Au commencement du treizième siècle, un des seigneurs cités plus haut, Ranerio, fit don au couvent de la Gorgone de l’église de San Damiano, avec toutes les dépendances qu’elle possédait dans l’île de Chiurlino.

La configuration de l’étang n’était pas alors, ni même il y a moins de deux siècles, ce qu’elle est aujourd’hui. L’étang ne renferme actuellement que deux îles, San Damiano et le Fort. Vers le milieu du dix-huitième siècle, il en renfermait encore trois : San Damiano, Ischia vecchia et Ischia nuova (le Fort). Le souvenir de ces deux derniers noms nous a été conservé par le savant évêque de Nebbio, Mgr. Giustiniani, dans son Dialogo ; par Banchero dans ses Annali, et par Pierre Vander dans la carte géographique qu’il imprima à Leyde, vers 1700, sous ce titre : Insula Corsica novissimè et accuratissimè adumbrata atque delincata. Les autres cartes géographiques, comme celles de Sanson, géographe du Roi (1656) ; de la Géographia Blaviana (Amsterdam, 1660) ; de Robert de Vaugondy (1748) ; de Frédéric de Wit (Amsterdam, milieu du 18e siècle) ; de Maistro Coronelli, dans l’Atlante Veneto (1700) ; de Thomas Jefferys, géographe du Roi d’Angleterre (1769) ; de Matthæus Seutter, géographe de l’Empereur d’Autriche, marquent bien l’emplacement des trois îles, mais ne donnent de nom qu’à celle de San-Damiano, à part la carte de Vaugondy qui donne à l’île du Fort son nom d’Ischia. Cette île, l’ancienne Ischia nuova, appelée