Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/100

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« M. Hoffmann a lié la formation par soulèvement de quelques vallées circulaires aux eau minérales qui y indiquent encore les restes des soupiraux volcaniques. Il a de plus fait remarquer que ces fentes ou ces crevasses se trouvaient dans des lieux ou des systèmes de montagnes se croisent, c’est-à-dire où les soulèvemens ont dû produire le plus de brisures.

« La plupart des eaux minérales une fois placées dans le domaine igné, il ne paraît plus si singulier d’entendre quelques personnes prétendre qu’elles étaient jadis beaucoup plus abondantes, et qu’elles peuvent avoir contribué puissamment à la formation des masses calcaires de la croûte terrestre.

« Nous revenons à parler de M. Daubeny, puisque depuis quelques années il s’occupe surtout des eaux minérales. Déjà il nous a donné trois mémoires fort intéressans : l’un dans la Revue de Londres et le journal de Géologie, le second sur l’iode et le brôme de certaines eaux dans les Transactions philosophiques, et le troisième sur l’azote des eaux thermales dans la Bibliothèque universelle. La découverte de l’azote est pour lui une nouvelle preuve d’une oxidation lente dans l’intérieur de la terre ; tandis que la présence du brome et de l’iodine le conduisent à ne voir dans la nature de la mer actuelle que des substances provenant des volcans ou des sources minérales.

« De tous les pays d’Europe, l’Allemagne a fourni, jusqu’ici, le plus de monographies locales d’eaux minérales. La France en offre aussi un bon nombre ; l’Italie et surtout l’Angleterre beaucoup moins.

« Je termine cet article par quelques mots sur les sources salées qui ont occupé naturellement bien des ingénieurs, et dont l’origine est le plus souvent très-problématique. Dans ce cas sont celles qui sortent des fonds de puits faits sur le sol alluvial et tertaire de la Poméranie, du Mecklembourg, du Holstein et de la Wessphalie MM0 Blucher, d’Oeynhausen, Kastner et d’autres, les ont examinées soigneusement sans arriver à des résultats-satisfaisans. Probablement vous ne voudrez pas croire avec, M. Keferstein qu’il y a dans la terre des couches productrices de sel ; mais d’un autre côté le minéral est-il disséminé dans les marnes tertiaires, ou l’eau salé ne fait-elle que traverser ces roches, et dans ce dernier cas, peut-on raisonnablement la faire dériver des gites salifères secondaires ou doit-on les assimiler aux autres sources minérales ? Telles sont les questions que le temps ni mes observations ne me permettent pas de résoudre. On comprend toutes les difficultés de