Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/170

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ont caractérisé d’un seul trait information marine supérieure, en disant qu’elle était beaucoup plus quaraeuae que calcaire[1].

Or, l’étude des bassins métalymnéens et celle des bassins homogènes nous enseignent qu’une formation tertiaire est d’autant plus quarzeuse, qu’elle est plus lacustre. En effet, les concrétions et les infiltrations siliceuses, les coquilles marines empâtées dans le silex, les psammites quarzeux pareils aux grès de Fontainebleau, ou même aux molasses subalpines, n’ont leurs analogues dans les bassins métalymnéens que parmi les dépôts supérieurs et mixtes, jamais parmi les inférieurs, qui sont purement marins.

Presque tous les phénomènes des terrains mixtes supérieurs se rattachent à cette considération. Les marnes sont, comme celles des eaux douces, blanchâtres ou tirant sur le jaune et le gris avec des teintes rougeâtres. Cependant quelques lambeaux de marnes bleues reparaissent aussi dans les dépôts supérieurs métalymnéens avec les sables et les psammites jaunes de la formation marine inférieure. Ceci nous rappelle que ces grès et ces sables sont le plus récent de tous les sédimens marins dans les contrées où ne sont point intervenues les eaux douces, et on y a signalé les mêmes débris osseux qu’on observe ailleurs dans les dépôts lacustres et les mixtes.

C’est dans les dépôts purement lacustres qu’il faut chercher les véritables types de la plupart des psammites et des sables des terrains supérieurs hétérogènes. La couleur de ces psammites est généralement blanchâtre ou d’un gris quelquefois bleuâtre. Ils diffèrent des grès marins jaunes et incohérens par une force d’aggrégation et une dureté qui les rend quelquefois propres a étinceler par le choc de l’acier ; plusieurs sont entièrement quarzeux. On y rencontre aussi, mais plus rarement, des impressions végétales pareilles à celles des schistes lacustres.

Les poudingues ou pséphites des terrains mixtes supérieurs sont tous cimentés parle calcaire d’eau-douce. Dans le bassin de l’Hérault, quelques-uns, plus faiblement aggrégés, se composent de graviers et de galets quarzeux ; les autres, beaucoup plus étendus, forment un véritable nagelflue ou pséphite gomphoïde, dont les cailloux roulés appartiennent la plupart au calcaire d’eau douce. On voit dans ce même bassin ces pséphites gomphoïdes tertiaires à peu de distance d’autres roches ayant la même forme, mais intercalées dans le terrain secondaire, et alternant avec les dernières assises jurassiques ou oolithiques.

  1. Descrip. géologique, p. 500.