Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/188

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Les Bélemnites citées dans le Muschelkalk par MM. Hausmann et de Schlotheim sont associées avec l’Ammonites costatus, des pentacrinites, etc., et dans les marnes du lias qui reposent dans ces lieux, prés de Gœttingue, immédiatement sur le muschelkalk. M. F. Hoffmann a bien exposé ce fait et je l’ai vérifié. Je n’ai jamais aperçu de traces de Bélemnites dans le Muschelkalk de la Bavière et du Wurtemberg, malgré mes recherches nombreuses faites depuis nombre d’années. Parmi les raretés de cette formation, je puis citer un Lithodendron Goldf. ; c’est le seul zoophyte que j’y connaisse, à l’exception d’un Calamopora, qui se trouve dans le Muschelkalk de Schio et de Recoaro dans le Vicentin, et qui y est associé avec le Chamites (Plagiostoma) striatus (Schl.).

Je n’ai jamais vu ni entendu parler de Bélemnites dans le Muschelkalk du Thuringerwald ; néanmoins j’ai trouvé sur son pied oriental des lambeaux de Keuper ou de marnes du lias avec leurs fossiles caractéristiques. Il est possible que les eaux pluviales puissent transporter des Bélemnites sur la surface du Muschelkalk, qui supporte ces roches faciles à se décomposer, et ainsi on pourrait être induit en erreur.

Pour les Bélemnites des Alpes bavaroises, je ne connais que celles de Bergen, qui sont de l’espèce du B. paxillosus ; elles sont dans un calcaire gris foncé et dans des marnes, et associées avec diverses espèces d’Ammonites du lias. Les Orthocères qu’on m’a apportées comme provenant des mêmes roches, n’étaient que de grandes Alvéoles coniques de Bélemnites. Je n’ai pas encore visité les autres gisemens de Bélemnites et d’Orthocères des Alpes, et compte le faire cette automne, et jusque là je garderai le silence, malgré les échantillons que j’en possède.

M. Reboul, après avoir tracé sur le tableau la succession respective des dépôts tertiaires des bassins de Paris, de l’Hérault et de l’Autriche, s’efforce de faire saisir à la Société la manière dont il met ces divers dépôts en parallèle les uns avec les autres, en employant soit les considérations géologiques, soit celles qu’il a pu tirer de la comparaison des catalogues publiés jusqu’ici sur les fossiles de ces divers bassins.

M. Deshayes combat les conclusions de M. Reboul. En comparant les fossiles marins de chaque bassin tertiaire aux animaux vivans encore dans les mers les plus voisines de chacun d’eux, il est amené à placer les dépôts des bassins tertiaires, non point