Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/195

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jusqu’à ce jour les véritables caractères diagnostiques des Sphérulites et des Hippurites, lesquels consistent uniquement, pour les Sphérulites, en deux conduits testacés qu’il a signalés, sous le nom de siphon marginal double, dans un mémoire qui a été publié dans la cinquième livraison du troisième volume des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, sous le titre d’Observations sur les Ichthyosarcolites et sur les Hippurites.

Quant à ces dernières coquilles, elles diffèrent génériquement par l’absence du caractère mentionné ci-dessus, qui est remplacé dans la valve inférieure des Hippurites par deux arêtes obtuses, formées par le repli des bords internes du test, qui s’étendent en convergeant depuis l’ouverture jusqu’au fond de la valve. Ces deux arêtes sont toujours placées à gauche de la carêne, autre arête que l’on n’avait point encore signalée dans les Hippurites, et que M. Roulland a reconnu n’être dans M les Sphérulites, comme dans les Hippurites, que le reste d’un canal formé aussi par un repli des bords internes du test, qui se prolonge, en correspondant parfaitement d’une valve à l’autre, depuis le fond de chaque valve jusqu’à l’ouverture. D’après cet observateur, tous les autres caractères que l’on a considérés jusqu’à présent comme distinctifs des Sphérulites et des Hippurites, seraient de nulle valeur pour séparer génériquement ces deux genres. Quelques-uns de ces caractères, tels que l’absence des écailles, les fausses cloisons, le faux siphon, etc., dans les Hippurites, ne sont que des effets de la fossilisation ; les autres, c’est-à-dire ceux qui sont réellement organiques, telles que, par exemple, la grandeur des cellulosités du test, ne pourraient tout au plus servir qu’a établir des différences spécifiques.

M. Roulland fait pressentir ici que quelques-uns des fossiles, dont M. d’Orbigny a composé son genre Caprine, ne seraient que des Sphérulites ; il en a signalé et figuré une espèce, sous le nom de Sphérulite Desmoulins.

M. Roulland fait connaître, ensuite qu’ayant fait de nombreuses observations microscopiques sur les grains de l’oolite miliaire et cannabine, en étudiant la constitution géologique du département de la Charente, il a reconnu positivement que cette roche n’est qu’une agglomération de petites coquilles