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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/212

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macle, etc., seront rangés sous la série micacée, parce qu’ils semblent la caractériser, quoique l’on les trouve encore, mais plus rarement, dans des roches étrangères à cette série. Les minéraux qui, comme le fer oxidulé, le fer chromaté, le quarz agate, etc. ; ont un gisement remarquable dans les roches d’épanchement, seront écrits sur la même ligne verticale. Enfin, ceux qui se retrouvent dans plusieurs roches diverses sans en caractériser aucune spécialement, et dont on peut dire seulement que l’on les rencontre dans les terrains anciens, seront disposés tout autour du tableau en divers groupes, qui puissent rattacher à leur énumération quelque ; indications générales ou théoriques. L’on voit encore que par leur disposition ces minéraux participeront à tous les avantages et a toutes les conséquences du parallélisme rectangulaire, qui fait le mérite de ce tableau.

De cet exemple, qui n’est que le résumé synoptique de la géognosie des terrains primordiaux, il me semble que l’on pourrait peut-être déduire, non pas à titre de conclusion, mais plutôt comme une sorte de démonstration géologique, la proposition suivante : Que les trois principales formations du terrain primitifs, le granite, le gneis et le micaschiste, les formations moins importantes que quelques auteurs intercallent entre les premières, enfin les formations moins générales que l’on place communément plus haut, ou que l’on sépare quelquefois sous le nom de terrains primordiaux supérieurs, pourraient bien ne constituer qu’une seule et même formation, en considérant ce mot sous son véritable sens, et en élaguant les roches qui sont dues évidemment à des injections plutoniques, et qui par cela seul doivent former une série indépendante.

En effet, tout le monde sait en géologie que ces prétendues formations passent de l’une à l’autre par les alternances et les passages les plus multipliés et les plus insensibles, et que l’on ne peut assigner, ni généralement ni en détail pour chaque localité, le point de limite où l’une finit et où l’autre commence. Personne n’ignore que, dans chacune de ces prétendues formations, l’on retrouve toujours les mêmes roches, et presque toutes celles qui sont signalées dans ce tableau ; dans un cas, quelques-unes sont simplement subordonnées ou peu abondantes, tandis que dans un autre, elles forment les masses principales. Tout le monde a dû remarquer encore que, dans chacune de ces formations, ce sont à peu près les mêmes espèces minérales que l’on trouve disséminées ; seulement que les unes sont rares dans les formations inférieures et abondantes