Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/50

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des blocs erratiques y est inconnu, et les blocs énormes de granit et de micaschite, sur le bord septentrional du Tatra lui paraissent plutôt le résultat des grands soulevemens éprouvés par ces montagnes. Il cite les localités où l’on trouve des ossemens de quadrupèdes, en particulier d’élephant et de mastodonte.

Le troisième chapitre traite du calcaire tertiaire supérieur, dépôt qui se subdivise naturellement en trois groupes, savoir : en groupe supérieur, ou le calcaire compacte brunâtre ou blanchâtre, dont la dernière variété alterne surtout avec un calcaire grossier ou sableux ; en groupe moyen, ou le calcaire grossier par excellence ; composé de calcaire globulaire ou oolitique, de calcaire blanchâtre friable et de calcaire marno-sabloneux enfin ; en groupe inférieur ; ou celui de grès renfermant du grès calcaire quarzeux, des agglomérats, du sable coquillier, et des argiles. Il consacre ensuite un paragraphe à chacune de ces divisions.

Dans le groupe du calcaire compacte, il décrit successivement les roches dominantes, les fossiles offrant des coquillages d’eau douce mêlés à des coquilles marines, la structure des couches, leur position horizontale et diverse, la configuration du sol formé par ces roches, et enfin leur étendue géographique. Ce calcaire, quelquefois à texture grenue fine et à druses de spath calcaire, passe du blanc au brunâtre, et est çà et là siliceux. Dans quelques lieux, il est sans coquilles et a un aspect poreux voisin des calcaires d’eau douce ou du calcaire siliceux de Paris ; ailleurs, les vénéricardes, les cérithes, les modioles, les serpules, y sont mélées de lymnées et des paludines, (P. pygmœa et inflatade Férussac).

Pour le groupe du calcaire grossier, il fait d’abord remarquer qu’il est caractérisé par sa composition moins simple, ses fossiles, et le mélange de sable. Il renferme des petits morceaux de silex corné, une argile smectique, du spath calcaire, et rarement des grains verts. Il montre qu’il est tantôt véritablement oolitique, et tantôt rendu globulaire par la multitude de débris de coraux qu’il renferme. Le calcaire friable est peu coquillier, et les fossiles se trouvent surtout dans le calcaire marno-sablonneux. Les fossiles de ce dépôt sont des huîtres, des peignes, des eschares, des vénéricardes, des cerithes, des patelles, des tellines, des cardes, des serpules, des trochus, des natices, des cidaris, etc. Il passe plus loin à la structure des ces roches ; il donne beaucoup de détails sur leur gisement dans les divers lieux de la Gallicie, enfin il termine par traiter de la configuration du sol qu’elles forment et de leur étendue géographique.

Le paragraphe concernant le groupe arénacé ou des grès, est très