Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

remplit les excavations ou érosions produites par les eaux d’un grand cataclisme, que nous rencontrâmes, M. Barbe et moi, des ossemens fossiles qui nous ont paru provenir de pachydermes, tels que l’éléphant, dont nous recueillîmes une portion de défense. Tous les os que nous avons observés sont, à l’exception de celui-là, infiltrés d’un suc calcaire à la manière de certains ossemens des fentes de rocher. La terre argileuse qui les enveloppe y adhère comme un véritable ciment.

Nous avons cru devoir signaler à la Société ce gisement d’ossemens fossiles, remarquable sur tous ceux connus en Lorraine, par sa position très élevée et même escarpée, au dessus de la vallée de la Meurthe, dans laquelle on devrait plutôt les soupçonner.

On lit un extrait du Mémoire de M. Lill, intitulé : Description du bassin ou pays plat de la Gallicie et de la Podolie.

« Ce manuscrit commence par une introduction ou l’auteur donne des détails sur la configuration du sol de ces contrées, et il parle successivement des plateaux, des montagnes, des vallées, des cavernes, et des eaux minérales. Le pays plat de la Gallicie et de la Podolie, comprend 4 classes de terrains, savoir : le sol alluvial, tertiaire, secondaire et intermédiaire. L’auteur réunit les deux premiers dans la même partie, de manière que son mémoire est partagé en trois divisions, et il se termine par un résumé et un coup d’œil général sur le gisement des diverses formations du pays.

La 1re partie renferme cinq chapitres : dans le 1er, il donne des notions générales sur l’étendue des dépôts tertiaires et des alluvions, sur leurs roches principales et subordonnées, leur stratification, leur gisement et leurs fossiles. Le second chapitre traite des alluvions, divisées en modernes et anciennes. Dans les premières il distingue les dépôts chimiques et les dépôts mécaniques, il les décrit et en cite les localités, les fossiles, la position et l’étendue géographique. Il suit la même marche pour les alluvions anciennes et donne des coupes de ce terrain. Les alluvions modernes sont composées de sable, de limon, d’argile marneuse (Lehm), de cailloux, de tuf calcaire, de tourbe, de fer limoneux et de soufre pulvérulent ; les alluvions anciennes comprennent des masses puissantes d’argile marneuse, de sable et de cailloux. Elles atteignent un niveau supérieur à celui des plus grandes inondations, et elles indiquent ainsi qu’elles ont été formées pas des eaux qui devraient mettre la mer Noire en communication avec la Baltique. Les cailloux n’y offrent que les roches des Carpathes, le phénomène