Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/61

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changemens dans tout un corps céleste, sur les aérolithes, sur la possibilité des erreurs, sur la question jusqu’à quel point l’axe de rotation de la terre peut être appelé un axe libre. Sur la deuxième opinion il cite Berzelius et d’autres savans, et rappelle de semblables changemens de niveau observés à Ota-Heiti.

Sa théorie de la terre est basée sur les propositions que le globe a passé de l’état gazeux à l’état fluide et solide, que son noyau solide a pris la forme d’une masse fluide, que la terre a jadis tourné plus lentement autour de son axe qu’à présent, que la place de l’axe de rotation a changé peu à peu et peut encore changer, et qu’en même temps la rotation a augmenté de vitesse. Ce changement de l’axe terrestre lui sert la expliquer les inondations partielles ou universelles que le globe a éprouvées, effet qui se continuerait encore dans le flux et le reflux. Il pense que le dernier déluge a été universel. Il croit que les formations géologiques : ne sont pas distribuées également sur le globe. Il trouve que sa théorie explique la distribution des continens en deux grandes masses, leur terminaison en pointe vers le sud et la plus grande profondeur de la mer Pacifique, comparativement avec l’Atlantique. Le redressement des couches et la formation des vallées ont été produits par des oscillations dans le centre de gravité. Il prétend que sa théorie permet d’admettre. que dans le dernier cataclysme, certaines portions de l’Asie, y ont pu échapper. Le changement de l’axe de rotation lui semble expliquer les climats tropiques qui ont dominé dans l’Europe.

Nous ne pouvons le suivre dans l’application de sa théorie et la formation de chacun des terrains en particulier ; nous nous contentons de remarquer qu’il regarde la terre comme une masse ignée de métaux et de métalloïdes, et le sol primaire, granitoire comme la croûte oxidée. Il suppose ensuite des dépôts au milieu d’eau chaude et sous une grande pression, Suivant l’auteur, des matières ignées se firent jour à travers les premiers dépôts schisteux et calcaires et les fendillèrent ; la chaleur et des sublimations changèrent dans leur voisinage, les schistes en gneis et micaschistes, le calcaire en marbre et produisirent des minéraux et des filous métallifères. Ce ne fut que