Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/126

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dont on ne connaît encore que quelques individus et dont a patrie est ignorée.

M. Michelin appuie cette observation de M. Deshayes, en disant qu’il possède dans sa collection un individu vivant murex tubifer de Paris.

M, Boubée observe que M. de Christol a retrouvé en quantité des Fistulanes dans le bassin de Marseille, et que c’est : dans ce même bassin qu’ont été retrouvés les Septaria.

M. le professeur de Léonhard offre d’échanger son journal trimestriel le Jahrbuch fur Mineralogie, Geognosie et Paleontolgie, contre le Bulletin de la société. Il annonça en même temps que son ouvrage sur les basaltes est très près d’être achevé, et qu’il pense que probablement les calcaires grenus de l’Odenwald sont du Muschelkalk altéré par la voie ignée.

M. le marquis Paretto de Gênes annonce pour le mois prochain un envoi de fossiles et de roches de Lygurie.

M. Boué fait hommage à la Société d’un nouveau reçueil qu’il commence à publier, et ayant pour titre : Mémoires géologiques et paléontologiques. Les premières feuilles sont consacrées à un travail intitulé : Considérations générales et explicatives de sa carte géologique d’Europe, sur la distribution géographique, la nature et l’origine des terrain de l’Europe. On y trouve ensuite le résumé des observations conchyliologies de M. Deshayes, relativement au classement des dépôts tertiaires. In-8o, Paris, 96 pag.

À l’occasion de ce mémoire sur les terrains de l’Europe, M. Boué fait les observations suivantes :

Il pense avec MM. Jameson, Cordier et d’autres géologues que M. Brongniart, dans le rapport fait en 1829 sur la Théorie des Soulèvemens, par M. de Beaumont, n’aurait pas dû prétendre qu’on n’avait encore observé avant cette époque aucun principe de liaisons entre les chaînes composées de couches redressées et les pays plats, à stratification régulière et horizontale (Voy. Ann. de Chimie et de Phys., p. 6 du Rapport). De pareilles déductions se retrouveraient, suivant M. Boué, dans des ouvrages même bien plus anciens que ceux de Saussure, ainsi que dans des publications modernes.

M. Brongniart donne comme une idée nouvelle que toutes les, chaînes de montagnes n’ont pas été soulevées à la même époque. M. Boué n’y peut voir qu’un oubli involontaire de sa part.