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de celle du volcan de Klioutschewsk (Positions géographiques de l’Obi, depuis Tobolsk à la mer glaciale, 1832).

MM. Ledebour, Meyer et Bunge ont voyagé dans les chaînes appelées par les géographes Altaï et Koliwan, et leurs notes géologiques, revues par M. d’Engelhardt, forment un appendice à la relation de leur voyage botanico-géographique. Les phénomènes offerts par les filons granitiques se rencontrent dans ces montagnes sur une grande échelle, et ce voyage a rectifié les données publiées par Renovanz.

M. le docteur Hess a visité les contrées à l’est du lac Baïkal (Zeitsch. de Leonard ; Journal des mines russe, n" 5, 1828, et Mémoires de l’académie de Saint-Pétersbourg, séance du 16 nov. 1829), M. E. Hoffmann a publié les observations qu’il a faites sur le pays volcanisé du Kamtschatka, sur lequel M. Ermann nous donnera encore des détails. On se rappelle la description du très petit volcan de Kosima, par M. Tilesius. M. de Hedenstrom, qui a parcouru, il y quelques années, la côte maritime de la Sibérie, va publier sa relation de voyage dans laquelle il donnera des détails curieux sur cette immense quantité d’os d’éléphants, de buffles, etc., qu’il a trouvés au milieu des glaces.

Un voyage fait en 1815 par MM. Gens, Teofilation et Tohekialov, dans la steppe des Kirghis, a donné lieu à un essai mineralogique sur ces pays inconnus jusqu’ici (Gornoi journal 829, no 3, et Journal de géologie). Vous vous rappelez que les expéditions russes à Buchara et à Khiva nous ont déjà fourni des renseignemns précieux sur une vaste étendue de l’Asie, et nous y ont fait connaître non seulement la nature du sol tertiaire très-recent, mais encore des dépôt secondaires en partie coquilliers, et des montagnes dioritiques ou porphyriques. Le docteur Evarsmann, qui a été de ce voyage, en a fait de nouveaux sur les bords septentionaux de la mer Caspienne.

Il paraît que MM. Eichwald, de Helmersen et M. Hoffmann ont aussi bien observé les rives des mers Caspienne et d’Aral, qui sont un énorme affaissement de la croûte terrestre dont le niveau est plus bas que celui de la mer Méditerranée et de l’Océan.

M. Herntann a donné quelques observations sur les dépôts tertiaires au pied du Caucase. Ces roches, qui recèlent les coquilles encore vivantes des mers Noire et Caspienne, reposent quelquefois à 2,500 pieds d’élévation absolue sur le calcaire jurassique recouvert d’un système crayeux, arénacé, marneux, et elle s’élèvent à 3,000 pieds. Il a observé aussi des coquilles