Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/337

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lacuste supérieur, a déjà fourni à M. Boubée sept espèces nouvelles (voy. Bull., Tom. 1, pag. 212). Il donne le nom de Cyclostoma formosum à la nouvelle espèce caractérisé oar l’épaisseur de son test, par sa bouche supérieurement anguleuse fortement rebordée, et à peu près dans un même plan que l’axe de la coquille, ce qui, joint à l’allongement de la spire et au peu de convexité des tours, donne à cette coquille le port d’une Paludine. Mesurée au conchyliomètre de M. Boubée, cette espèce offre les caractères géométriques suivans : angle de la spire 27°, angle d’ouverture 78°, angle latéro-dorsal 120°, angle de direction 73°, longueur 52 millim., largeur 23 millim.

M. Boubée fait remarquer que le plus grand nombre des coquilles trouvées par M. Viala et par lui dans ce calcaire, sont des espèces terrestres, et que, dans leur ensemble, elles diffèrent de celles qui vivent aujourd’hui dans les mêmes lieux, autant que les coquilles d’Égypte par exemple diffèrent de celles qui vivent dans les environs de Paris.

De plus, M. Boubée annonce qu’après un nouvel examen du bassin de Toulouse, il conserve la même opinion sur le terrain qui le remplit, et il présentera incessamment des preuves qui devront fixer la place du Postdiluvium toulousain dans la série géognostique.

M. Desnoyers présente à la Société des ossemens de bœuf, de mouton et de cheval, trouvés dans les fouilles du nouvel égout de la rue Saint-Denis. Les os ont perdu une partie de leur matière animale ; ils répandent une odeur argileuse par insufflation, et ils gisaient, dans un limon sableux noir presqu’au contact du limon blanc de la rivière, à 8 ou 10 pieds au-dessous du pavé actuel, à plusieurs pieds sous l’ancien, formé de gros blocs de calcaire grossier et de grès, qu’on regarde comme de l’époque de Philippe-Auguste. Ces os étaient également au-dessous du chemin antérieur encore à ce dernier, et que quelques personnes considèrent, mais probablement à tort, comme la voie romaine, qui de l’île des Parisii se dirigeait au nord de Lutèce, en passant à travers des marécages.

M. Desnoyers fait remarquer que dans cette partie de la ville le sol se serait exhaussé depuis le douzième siècle, par des remblais successifs, de 6 ou 8 pieds, fait analogue à ce qui