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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/354

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abondamment répartis dans les terrains postérieurs et dans un ordre assez constant, ce qui pourrait faire apprécier le degré de température qui régnait aux diverses périodes. M. Boubée les compare aux indicateurs des thermomètres à minima et maxima.

D’un autre côté, M. Boubée fait observer, 1° que les terrains antédiluviens ne présentent aucune trace d’aérolithes, tandis qu’il ne cesse d’en tomber sur la terre depuis les temps historiques, et que l’on en trouve dispersés à la surface du globe dans toutes les parties du monde. 2° Que rien de comparable aux blocs erratiques n’existe ni dans les poudingues des terrains anciens, ni dans les alluvions causées par les plus grandes inondations locales historiques, tandis que ces blocs erratiques sont généralement répandus dans le grand terrain diluvien, et le caractérisent. 3° Qu’à l’époque de ces terrains correspond exactement une diminution très notable dans la température de certains climats, attestée par la disparition de plusieurs races de grands animaux dont les terrains immédiatement antédiluviens contiennent encore les débris à des latitudes où ces animaux n’ont plus reparu depuis. M. Boubée pense qu’un changement si brusque de température, pour certains climats, ne peut s’expliquer que par un changement. survenu dans l’axe et les pôles du globe, et il trouve dans la coïncidence de ces trois grands phénomènes la preuve et l’explication d’un déluge général, qui serait dû à une irruption subite des eaux occasionnée par le choc d’un astre, dont les aérolithes seraient les débris errans dans l’espace.

M. Boubée annonce qu’il se propose de développer ces idées dans un travail qui sera bientôt publié.

La lecture du Mémoire de M. Tournal, intitulé : Observations sur les roches volcaniques des Corbières, est renvoyée à la prochaine séance.


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Séance du 19 mars 1832.


M. Brongniart occupe le fauteuil.

Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la dernière séance, le président proclame membres de la société :

M. le chevalier Perrève, ancien sous-préfet, présenté par MM. Cartier et Boué.