Aller au contenu

Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sable. Enfin c’est encore plus bas, en descendant la vallée, qu’on voit sortir de dessous le sable du côté de Varsigny, le calcaire grossier marin.

Les carrières d’Ognes que j’ai été reconnaître d’après les indications de M. Graves, loin d’ébranler mon opinion, la consolident, et malgré le regret que j’éprouve de me déclarer en opposition avec le géologue qui connait le mieux le département de l’Oise, je persiste à voir dans ces carrières le terrain d’eau douce supérieur et le grès marin supérieur. Ma persévérance, ou mon erreur si je me trompe, est fondée sur les faits suivans : c’est que ce n’est qu’en descendant le vallon dans lequel elles sont ouvertes, jusqu’à son embouchure dans la vallée de la Therouanne, et celle-ci jusqu’à son ouverture dans la vallée de l’Ourcq, qu’on voit après un trajet de deux myriamètres environ, la grande masse de sable inférieure aux carrières d’Ognes, ne laisser paraître le calcaire grossier marin qu’a la proximité de la vallée de l’Ourcq.

Le Mémoires de 1830 de M. Eugène Robert sur les grès marins de Nantheuil-le-Haudoin et de Bregy, les présente comme l’équivalent du calcaire grossier marin ou faisant partie du grès coquiller marin de la deuxième formation.

Cette opinion doit nécessairement augmenter les doutes de M. Brongniart sur ces roches, en même temps qu’elle ne peut éviter de lui en faire naître sur le grès marin de Levignan, maintenu dans le terrain protéique, mais rapporté par M. Robert, au grès de la deuxième formation. Ces doutes devront alors en suggérer sur le terrain d’eau douce, qui surmonte les grès marins de Nantheuille-Haudoin, de Levignan et de la butte de Montepilloy, sur laquelle M., Robert trouve, non le terrain d’eau douce supérieur, mais le terrain d’eau douce moyen, opinion que j’ai le regret, de ne pouvoir adopter.

Tout le vaste espace de terrain d’eau douce superficiel décrit par M. Robert et comprenant toute la plaine de Dammartin à Nantheuil-le-Haudoin, l’avait déjà été en partie dès 1829, par M. Graves, mais ce dernier ne s’était pas prononcé sur la formation à laquelle appartient ce terrain d’eau douce. M. Robert le rapporte à la formation moyenne de M. Brongniart, ou inférieure aux gypses. La localité de Saint-Ladre à un demi-myriamètre au nord de Dammartin où. M. Robert a trouvé des empreintes de fossiles qu’il annonce avoir pris pour des Miliolites, et le calcaire d’eau douce dans sa véritable place, paraîtrait devoir