Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/436

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calcaires, des matières minérales et salines de différentes sortes, en couches, en amas, en rognons, produites par dissolution ou par infiltration des minéraux disséminés, des produits plutoniques, des produits épigéniques, des débris d’animaux vertébrés, d’animaux invertébrés et de végétaux marins, fluviatiles et terrestres, disséminés, ou amoncelés et diversement altérés ; enfin, toute véritable formation devra se retrouver distribuée sur le monde entier partout où les formations plus modernes, ou bien les formations d’épanchement ne couvrent pas la surface du sol.[1] ».

Plusieurs membres rappellent que beaucoup de géologues s’accordent à reconnaître la convenance de distinguer à chaque période géologique des dépôts de nature et d’origine différentes. L’auteur de l’article Terrains du Dict. class. d’hist. nat., a particulièrement insisté sur ces idées. Le Mémoire sur les terrains tertiaires récens en présente une autre application aux terrains de cet âge, parmi lesquels sont rapprochés, comme contemporains, des dépôts sous-marins et des dépôts continentaux lacustres et fluviatiles de composition très différente.

M. Dufresnoy lit une note sur les calcaires amygdalins.

« Ces calcaires, dont le type principal est le marbre campan, présentent un mélange intime de calcaire et de schiste argileux. La chaux carbonatée forme en général des nodules plus ou moins enveloppés de schiste, structure qui rappelle la disposition des amygdaloïdes, et les a fait comparer à ces roches porphyriques.

« Un examen attentif de ces noyaux calcaires a démontré à l’auteur de cette notice, que dans la plupart des cas et peut-être même dans tous, ces amandes calcaires ne sont autre chose que des moules de nautiles qui ont servi de centre de cristallisation à la chaux carbonatée, et l’ont fait concentrer dans les parties de la roche de la même manière que les alcyons ont déterminé la formation de la plupart des silex de la craie. Dans quelques échantillons rares on voit assez distinctement la forme spirée des nautiles et même les cloisons qui leur sont particulières ; dans un grand

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