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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/451

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je l’aie trouvé. C’est une pâte de miliolites, mêlées de clypeaster stelliferus de Lamarck (galerites stellifera, nob. ined.).

« 4° Le calcaire des derrières de Blaye, qui passe sous la Gironde et ressort à Pauillac, Saint-Estèphe, et jusque dans tout le Bas-Médoc. Voilà, comme le dit avec une parfaite raison M. Deshayes, voila le vrai calcaire grossier parisien.

« Clavagella coronata, Cerithium giganteum, Miliolites coranguinum, Vulsella deperdita, Terrebellum convolutum, Cardita avicularia, Lam., Calyptrœa trochiformis, et ses subdivisions Pileopsis cornucopiœ, Clypeaster depressiusculus, Desmarest, ined. (Fibularia depressiuscula, nob. ined.)

« La plupart de ces fossiles y sont par milliards, et nous ne connaissons rien au-dessous de ce calcaire. À quelques lieues plus bas, en Saintonge, la craie se montre. Il faudrait des développemens dans lesquels je ne puis entrer en ce moment, pour montrer, par le détail des faits et par les listes de fossiles de chaque étage, les rapports et les différences qui existent entre eux ; mais en voila assez, je pense, pour vous montrer deux états principaux (moellon et parisien) divisés chacun en deux subdivisions, toujours parfaitement distincts entre eux malgré les espèces communes qu’ils renferment, et n’alternant jamais l’un avec l’autre.

« En somme, M. Boué n’a pas pu étudier assez long-temps nos terrains et nos collections pour embrasser les détails qui peuvent seuls servir de base à des conclusions générales.

« Ces conclusions, M. Deshayes les a atteintes, parfaitement vraies, au moyen de l’étude approfondie d’un des deux élémens de détermination (les fossiles).

« Telle est du moins mon opinion. Au reste, je le répète, toutes ses différences, ces étages, ne sont que de simples nuances, et je crois leurs résultats très variables selon les localités. En somme, il y a une identité fondamentale très évidente dans toute la formation zoologique de la période tertiaire. L’étude que j’ai faite des fossiles me donne la conviction, quoi qu’on en puisse dire, qu’il n’existe pas une seule espèce de fossiles qui soit commune au terrain tertiaire et au terrain secondaire, tandis qu’il existe des espèces (Pectunculus cor et pulvinatus, etc.) qui sont communes à tous les étages tertiaires et à l’état vivant. Sur ce point, il ne suffit pas des ressemblances que les géologues trouvent entre certaines espèces secondaires et tertiaires. Les conchyliologistes seuls peuvent prononcer sur une identité d’espèces, et cela encore avec de nombreux échantillons, des comparaisons attentives, et après une étude consciencieuse, sévère et toute spéciale. »