Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/105

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des métaux, autres que le fer et le manganèse, dans les grès antérieurs au sol alluvial, n’indiquerait-elle pas déjà la formation récente des métaux, si d’autres rapports de gisement ou venaient à rajeunir tous les jours beaucoup de dépôts métallifères ?

La chimie est-elle arrivée à son apogée, ou ne l’est-elle pas ? les métaux sont-ils vraiment des corps simples, ou doit-un croire, avec certains physiciens, qu’un jour on les décomposera en un très petit nombre de gaz combinés ensemble dans des proportions différentes sous des jeux d’affinités déterminés par la présence de certaines substance, et par une distribution particulière des fluides électriques dans ces corps ou molécules ?

S’il était permis un instant de s’aventurer dans cette dernière voie, alors il semblerait bien plus naturel de faire arriver de l’intérieur du globe, les gaz en question dans les proportions convenables à la température et à l’état électrique nécessaire, et de produire ainsi les métaux que de les faire monter par une simple sublimation. Toutefois ce dernier mode d’action aurait pu aussi avoir été en jeu conjointement avec l’autre, ou être seulement résulté de la haute température, qui, à certains instans, ou dans certains lieux, aurait détruit les minerais pour les déposer ailleurs. D’une autre part, le premier mode expliquerait même mieux que la sublimation simple le gisement si varié des minerais ; le métal s’y serait formé plus lentement ; plus déliés, ces gaz simples auraient pu pénétrer plus facilement les roches dans toute espèce de direction. Mais j’abandonne mes rêveries pour passer à un autre sujet.

La théorie de la dolomisation continue à trouver des défenseurs et des adversaires. Parmi ces derniers cependant, la plus grande partie paraît reconnaître des altérations magnésiennes ou talqueuses au contact des roches calcaires avec certaines masses ignées ; mais on ne veut pas accorder au phénomène l’intensité que lui suppose M. de Buch, et surtout la conversion de montagnes entières de carbonate de chaux en carbonate de chaux et de magnésie.

M. Zeuschner ayant visité le Tyrol, combat M. de Beaumont pour sa note défensive de la théorie de M. de Buch. Supposant même que le carbonate de magnésie puisse se sublimer, cela n’aurait lieu que dans une température élevée, sous laquelle l’acide carbonique du calcaire s’échapperait.

D’une autre part, M. Pentland ne voit dans les roches calcaires