Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forcer les eaux mobiles à se conformera la déclinaison du périhélie au point de la plus grande action.

La progression de la ligne des apsides change la déclinaison des points d’aphélie et de périhélie de 47°, et par conséquent la direction de la plus petite et de la plus grande action et réaction. Ainsi il semble qu’on à une cause pour concevoir l’obliquité rétrécie d’une minute en 120 ans, ou d’un degré en 7,200 ans. Ainsi en 216,000 ans les tropiques arriveraient à Liverpool, puisqu’il y aurait eu dix révolutions de la ligne des apsides, ou dix passages de l’Océan d’un hémisphère à l’autre. (Mag. of nat. hist. of London. Janv. 1832, p. 102.)

Pour qu’on ne méconnaisse pas ses idées, M. Phillips vient de les ré publier, avec des additions, sous le titre d’Essai sur les causes physiques et astronomiques des changemens géologiques sur la surface du globe, et de la température terrestre. (Essay on the physico-astronomical cause, etc., avec une préface, par M. Devonshire. Londres. In-8° de 800 pages. 1832.)

M. J.-F.-W. Herschel a publié un mémoire sur les causes astronomiques qui ont pu influer sur les phénomènes géologiques. Notre planète ne peut subir directement que les influences du soleil et de la lune ; l’un donne de la chaleur, l’autre produit surtout les marées. Si la terre se rapprochait de la lune, les marées augmenteraient en raison inverse du cube des distances de l’une à l’autre. Ainsi, si cette distance moyenne de la lune diminuait d’un dixième, la moyenne de la hauteur du flux et du reflux serait augmentée d’un tiers de sa quantité actuelle, ce qui produirait des érosions et des transports considérables sur les continens.

Or maintenant le phénomène de l’accélération de la moyenne du mouvement lunaire fait que la distance moyenne de ce corps décroît véritablement ; mais Laplace a prouvé que ce changement était suivi d’un autre en sens inverse, et avait lieu si lentement, qu’il n’en peut résulter de changemens de relations entre la lune et la terre.

L’excentricité de l’orbite lunaire est aussi sujette à des fluctuations ; il n’est pas prouvé qu’en se reportant à plusieurs millions d’années, elle n’a pas été plus grande qu’à présent ; or, s’il en a été ainsi, les marées au périgée de la lune ont dû éprouver un accroissement correspondant, mais n’ont pu qu’entamer un peu plus les côtes.

Si ces divers phénomènes n’ont pas été capables de produire