Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/133

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et russes, peut être utile aux savans étrangers. (Gorn. Journ. 1832, n° 1.)

M. Zencker a donné la première livraison de ses Beitrage zur Naturgeschichte des Urwelt, in-4o de 67 p., avec 6 pl. Jéna, 1833 ; espèce de magasin embrassant toutes les branches de la paléontologie.

M. Fischer, de Moscou, a achevé, dans le second volume des nouveaux Mémoires de la Société des Naturalistes de Moscou, sa Bibliographie générale des ouvrages et des Mémoires publiés jusqu’ici sur la paléontologie. (Voy. Prodromus Petromatognosiae, etc., dans les nouv. Mém., etc., v. I (anc. série, v. VII), p. 301-374, et v. 2 (anc. série, v. 8), p. 95 à 277.)

M. de Meyer a récapitulé, dans un ouvrage particulier, intitulé Palœologica, l’histoire du globe et de ses êtres. (in-8, Francfort, s. M., 1832.) Après avoir donné la littérature de cette partie des sciences géologiques, il énumère toutes les espèces fossiles de mammifères, de cétacées et de reptiles découverts jusqu’ici. Il entre ensuite dans des détails sur chaque espèce ; enfin il décrit successivement les dépôts de la croûte terrestre qui recèlent des restes d’êtres vivans, et en particulier d’animaux vertébrés. Cette dernière partie, occupant la moitié de l’ouvrage, est naturellement une espèce de traité de géologie-zoologique qui mérite d’être lu, et contribuera à répandre en Allemagne des idées précises sur la distribution des vertébrés dans les couches du globe. Avant d’entrer en matière sur le sol intermédiaire, l’auteur émet ses opinions, et celles d’autrui, sur les soulèvemens, les caractères de ce qu’on nomme une formation, et la valeur géologique des caractères tirés de la zoologie.

La société a entendu avec intérêt la lecture du Mémoire de M. Marcel de Serres, sur les animaux découverts dans les diverses couches des dépôts quaternaires. (V. Bull., v. II, p. 430.)

M. de Christol a comparé la population animale des deux bassins du département de l’Hérault pendant l’époque tertiaire. Les dépôts de cette période sont semblables à ceux des deltas ; ainsi le bassin de Montpellier présente des cailloux charriés encore actuellement par le Rhône, la Durance et les rivières adjacentes, et rejetées journellement sur la côte de la mer, tandis qu’à Pézenas on trouve les roches de Castelnaudary.

Dans ce dernier bassin il n’y a pas de cétacées, ce qui indique que le terrain tertiaire y a été formé près d’un rivage ou à l’embouchure