Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avoir égalé la création actuelle pour le nombre des genres et des espèces ; en effet on peut admettre qu’une grande partie des insectes fossiles n’ont point été découverts encore.

Néanmoins, l’auteur possède, par exemple, dans la classe des Neuroptères, outre plusieurs larves, et en particulier celle d’un Myrmeleon, diverses espèces de Libellula, d’Ephemera, de Phryganea, de Hemerobius, de Raphidia, et une rare Panorpa.

L’ambre ne contient que des insectes terrestres et surtout des bois, et exceptionnellement des insectes aquatiques, tels que des Nepa et Trombidium Fabr. On y avait cité aussi le genre Dytiscus, mais l’auteur a reconnu que c’était des Blatta.

Les Diptères sont les plus fréquents et leurs genres se rapprochent beaucoup de ceux figurés par Meigens dans sa description systématique des insectes européens à deux ailes (vol. 1-5), mais aucune espèce n’est identique avec les espèces d’Europe. Il y a beaucoup d’Arachnides, de Coléoptères, et quelques Orthoptères.

Les Lépidoptères sont les plus rares, l’auteur n’a trouvé qu’un Sphinx, et plus souvent de petites chenilles.

En général les genres de ces insectes sont encore en Europe, mais leurs espèces ont disparu, du moins dans le climat boréal ; il faudra voir si elles sont tout-à-fait perdues. Comme les végétaux accompagnant l’ambre, sa formation et ses insectes indiquent un climat chaud. On ne doit pas être étonné de trouver un extrême rapprochement entre les espèces d’insectes de Pensylvanie, figurés par M. Degeers, et certaines espèces de l’ambre, telles qu’une douzaine d’espèces de Blattes, les espèces des genres Cicada, Cimex, Hemerobius, Ichneumon, etc. ; Schweigger y a même cru reconnaître la Fourmi de Surinam.

Peu d’insectes ont survécu à la révolution qui a modifié les créations en Europe. Ainsi, on trouve encore dans la Prusse le Trombidium aquaticum Fabr., le Phalangium Opi etlio cancroïdes, et le Julus terrestris, est.

Les autres gîtes d’insectes fossiles sont peu nombreux, de manière que je crois utile de les récapituler brièvement, en observant que presque toujours ces pétrifications, comme celles des poissons, sont accompagnées de dépôts de végétaux ou de matières dérivées des continents.

M. Audouin vient de donner un nouvel exemple de cette association si naturelle de fossiles divers, en indiquant des insectes