Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/172

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Dicotylédones. Des Palmiers, des cécropies, des sterculies, et quelques Malvacées se voient encore dans l’étage moyen et supérieur des dépôts terrains ; enfin, les dernières couches d’eau douce n’offrent que des débris de la flore actuelle.

Il donne ensuite une instruction à ceux qui veulent récolter des plantes fossiles, afin de ne pas rapporter des choses inutiles ou incomplètes. Il indique les points les plus important de la science et les découvertes les plus essentielles à faire, et termine par un tableau de tous les genres de plantes fossiles avec l’indication du nombre des espèces connues jusqu’ici dans chaque genre, ainsi que celle de leur gisement.

MM. Lindley et Brongniart ne sont pas d’accord sur le classement botanique de divers genres de plantes fossiles. Il est utile, pour les progrès de la science, de signaler ces divergences entre des savans s’occupant spécialement de la botanique fossile, étude à laquelle les botanistes ordinaires restent la plupart étrangers, parce que cela les fait sortir de leur mode habituel de classification.

M. Brongniart classe les Lépidostrobes dans les Lépidodendrons, et regarde les Ulodendrons comme de vieux troncs de ce dernier genre, qui est reconnu très voisin des Lycopodiacées. Or, ce dernier rapprochement ne peut avoir lieu entre les Lépidostrobes et les Lycopodiacées, car la fructification de ces derniers n’est qu’une altération des feuilles aux extrémités des branches, sans désarticulation quelconque, et la fructification y est terminale, les extrémités des branches des Lépidodendrons ne prennent pas la forme des Lépidostrobes, et ceux-ci se trouvent plutôt avec les Fougères et les Calamites qu’avec les Lepidodendrons. (Fossil. Flora, cah. 2, p. 36.)

M. Lindley accorde à M. Brongniart la grande analogie des Lepidodendrons avec les Lycopodiacées ; mais il les place entre cette famille et celle des conifères. (Cah. 1, p. 21.)

M. Brongniart rapporte les Sphénophyllum aux Marsiléacées. M. Lindley ne leur trouve pas d’analogie, ni avec les fougères, ni avec les Conifères actuellement vivans, parce que les nervures de leurs feuilles sont toujours dichotomes. Leurs feuilles verticillées les rapprocheraient plutôt des Conifères que des Fougères ; elle sont dilatées au sommet comme celles de certains genres de Conifères ; elles ont une apparence écailleuse à la base, et le tronc a des sillons profonds. M. L. en conclut que, probablement, les Sphénophyllum représentaient