Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/173

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dans l’ancien monde la tribu actuelle des pins. (Fossil. Flora, cah. 2, p. 43.)

Pour les Calamites, MM. Lindley et Brongniart diffèrent aussi d’opinion ; le dernier les rapproche des Equisétacées, à cause des gaines et des troncs sillonnés, dont les lignes alternent à leur réunion près des nœuds. M. Brongniart aurait oublié, d’après M. Lindley, la présence du bois et de l’écorce dans les Calamites, et il pense que cette guîne remarquée sur certaines espèces pourrait bien être de la même nature que les feuilles verticillées de l’échantillon qu’il figure. M. Lindley considère comme plus probable que les Calamites sont les restes de quelques végétaux dicotylédons, dont on n’a pas encore trouvé les rapports avec les plantes actuelles. (Fossil. Flora, cah. 2, p. 53.)

M. Lindley diffère d’opinion avec M. Ad. Brongniart sur le classement botanique du Stigmaria fucoïdes ; ce dernier l’a rapproché d’abord des Aroïdées, et plus tard, il l’a rangé dans la famille des Lycopodiacées, tandis que MM. Sternberg et Artis lui ont trouvé des rapports avec les Euphorbiacées ou les Cactus. M. Lindley le place entre ces deux familles, et conclut que c’était une plante terrestre Dicotylédone, prostrate, succulente, dont les branches partant régulièrement du tronc commun, se bifurquaient. Les tubercules du tronc sont les places d’insertions des feuilles qui étaient succulentes et cylindriques. (Fossil. Flora, cah. 4, p. 106.)

Sur le classement des Sigillaires, les botanistes ont varié d’opinion. Artis en fait des Euphorbiacées, Schlotheim, des Palmiers, Martin, des Cactées. Après les avoir regardés comme formant une nouvelle famille, comparable à aucune autre maintenant existante, M. Ad. Brongniart s’est rangé de l’opinion de M. Sternberg, et les a placés dans les Fougères.

M. Lindley trouve que les marques des insertions des feuilles des fougères et des Sigillaires n’ont aucune ressemblance entre elles. Quant au tégument cortical intérieur dans les Sigillaires, les feuilles s’articulaient avec lui, ce qui n’a pas lieu dans les Fougères, et il était de la nature d’une véritable écorce, tandis que dans les troncs de Fougères on ne trouve que la fausse écorce des Palmiers.

On a vu des Sigillaires se diviser en deux branches à leurs extrémités ; or, les Fougères, si elles se divisent accidentellement, ne sont pas pour cela dichotomes.

M. Lindley conclut que les Sigillaires étaient des plantes dicotylédones