Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/177

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presque uniques de leurs classemens ; or, ces parties végétales ne nous sont conservées qu’extrêmement rarement dans les pétrifications.

Pour déterminer philosophiquement ces dernières, il faut donc d’abord étudier l’organisation intérieure des végétaux dans toutes les familles, non pas seulement sous le rapport physiologique, mais surtout sous le rapport de l’histoire naturelle. Lorsqu’on aura ainsi un systema vegetabilium physioloque et anatomique, on pourra alors seulement se flatter d’être exact dans les déterminations.

Après ces observations décourageantes, il est cependant consolant d’entendre le même auteur confirmer la plus grande égalité dans la température de toute la surface terrestre aux époques anciennes.

Le genre Cyclopteris, trouvé dans les houillères des Indes, existe aussi en Bohême. Dans les houillères, les troncs des végétaux ne sont plus indiqués souvent que par leur écorce réduite en houille ; M. le comte Sternberg rapproche ce fait de celui rapporté par M. de Humboldt, sur les troncs des Cyathées et Méniscées dont l’écorce, dans les régions équatoriales, se convertit en poussière charbonneuse avec l’éclat métallique du graphite. D’après lui cette enveloppe changée en houille empêcherait fréquemment de distinguer les formes extérieures des végétaux des houillères.

M. le comte Sternberg a déterminé les Fucoïdes Targionii, regularis et intricatus dans le grès secondaire des Alpes de Vienne et de l’Allgau en Bavière. Le grès tertiaire de Szagadat en Transylvanie lui a présenté une Cystoseira.

Pour expliquer le mélange des végétaux terrestres et marins dans les couches du globe, le même auteur cite les bords de l’Adriatique et de la Baltique, où des saules et d’autres arbres entremêlent leurs restes avec des plantes marines, et sont portés par des ouragans à plusieurs toises des rivages. (Verhandlung der Gesellsch. des vaterlandisch. Museum in Bohemen, 1832.)

M. Zenker a décrit trois nouveaux végétaux fossiles provenant des lignites tertiaires des environs d’Altenburg en Saxe ; savoir : le Retinodendron pityodes, genre de la famille des Conifères ; les Baccides cacaoïdes et rugosus, deux espèces de Palmiers. De plus il a rendu un véritable service aux géologues en figurant bien, et décrivant les impressions des feuilles qu’on connaît depuis long-temps dans le grès vert de Blankenburg, au pied du Harz. Il y reconnaît des feuilles d’un saule qu’il appelle Salix fragiliformis, et celles de cinq espèces de