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et M. Walmore en Suède prétendent toujours que cette augmentation de température dans les mines profondes est proportionnelle à leur population, et qu’on ne l’observe pas dans les mines abandonnées depuis long-temps. (Abh. der k. Akad. der Wissenchaft zu. Berlin, pour 1832, p. 269.)

Les forages se continuent activement en Autriche, autour de Munich, dans le pays de Bade, en Wurtemberg, où M. Bruckmann a réussi à peu de frais à ramener à la surface du sol de l’eau potable de très grandes profondeurs.

On a fait sans résultat des forages à Buhlbach dans le Margthal et à Aalen en Wurtemberg, pour trouver de l’eau salée.

En Hollande, M. van Beck a publié dans le Bydragen tot de nat. Wet., un mémoire sur les puits forés dans lequel on trouve une récapitulation des notions géologiques sur la partie de Belgique qui paraît propre à l’établissement des puits artésiens.

M. Cajetan Brey, ingénieur architecte à Milan, a pris récemment un privilège pour une méthode de forage avec laquelle il prétend pénétrer facilement dans la terre à des profondeurs de plusieurs milliers de pieds.

À Naples on s’est aussi occupé de cet art, et l’on a comparé. les dépenses et les chances de réussite des puits artésiens aux travaux nécessaires pour la conduite des eaux par des tuyaux de pierre ou de bois ou des siphons.

M. de Chatillon a établi à Odessa, en Russie, une Société de forage, et l’art du sondeur vient de pénétrer aussi dans le nord de la Russie, témoin ce puits artésien percé avec succès à Riga.

Aux États-Unis, M. Drawin prétend que l’emploi du forage a été mis en pratique depuis long-temps pour les salines de l’Ouest. Néanmoins, ce n’est que depuis la réussite des puits. forés, établis en 1823 à la Nouvelle-Jersey, qu’on en a creusé, dans les alluvions, le grès, et d’autres dépôts secondaires du Nouveau-Brunswick, à Jersey, à Alexandrie sur l’Hudson, à New-York, à Albany, à Baltimore, à New-Hope, à Philadelphie, etc.

C’est en particulier M. Skiner, dans l’American farmer, et M. Dickson, dans un ouvrage intitulé An Essay on the art of boring the earth, etc., Brunswick, 1826, qui ont popularisé le forage régulier.

Enfin, on trouve des détails sur les puits artésiens dans l’Inde, dans le n° 25 du Gleanings in science, de Calcutta.

M. Jules Burat a fait un utile travail en classant géologiquement tous les puits artésiens dont il a entendu parler, et en