Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Spirifères, etc. M. de Rosthorn a mesuré lui-même toute la ligne qui parcourent ces sections naturelles, et pour plus de sûreté, il a fait répéter, cet été, les mesures barométrique, par un homme intelligent, et les a fait coloré, par un peintre paysagiste, M. Greisel, qu’il a constamment chez lui pour peindre des objets d’histoire naturelle.

Enfin, il présenta deux magnifiques panoramas des Alpes ; l’un pris de la cime du Saualpe en Carinthie, donne exactement la hauteur variée, la configuration particulière, la constitution géologique, et la position des masses qui composent la chaîne secondaire méridionale des Alpes, savoir les Karawanken ; l’autre vue, prise d’une montagne élevée près de Gastein en Salzbourg, indique l’élévation, les formes, la structure et la conformation de la chaîne secondaire sur le versant nord des Alpes.

Ces ouvrages, qui peuvent servir de modèle pour l’exécution, seront envoyés en partie à la Société géologique de France, et l’auteur compte y joindre un mémoire explicatif. Quant à la carte, elle ne sera publiée que lorsque la gravure de la carte générale de l’Illyrie sera achevée au bureau topographique de l’état-major autrichien ; le tracé des montagnes est trop fautif sur toutes les cartes existantes pour pouvoir les prendre pour base d’une coloration géologique. Cette contrée ne sera donc géologiquement connue que dans un ou deux ans.

Comme secrétaire pour l’étranger, j’ai donné ensuite une idée de notre Société géologique, de ses statuts et de ses progrès. J’ai engagé les étrangers à s’associera nous, et leur ai développé les avantages de cette association. Mon appel a été entendu, ainsi qu’on le voit d’après le nombre des personnes présentées dans cette séance. J’ai exprimé le plaisir que nous aurions à nous réunir un jour avec les géologues allemands sur les bords du Rhin, et eux à leur tour m’ont chargé de vous témoigner combien ils désireraient une pareille réunion. Strasbourg, Stuttgart et Bonn s’offriront prochainement comme lieux propres pour ce congrès géologique.

Enfin M. de Buch présenta sa carte de l’île de Téneriffe.

La section se rendit, après la séance, chez M. de Schreibers pour y voir cinquante-sept dessins d’aérolithes et la collection d’aérolithes, probablement la plus complète qui existe, et on visita ensuite le cabinet de minéralogie de l’empereur, qui occupe le premier rang parmi les collections de ce genre.

La seconde séance fut ouvert, par M. le docteur Reichenhach, directeur des mines et usines de Blansko en Moravie. Il présenta la carte géologique du milieu de la Moravie, c’est-à-dire des contrées