Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/232

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au N.-N.-O. et N.-N.-E de Brunn, et y joignit plusieurs coupes. Ce pays est occupé, par le gneiss, auquel succède la siénite, le grès pourpré intermédiaire ou old red sandstone. le calcaire de montagne avec beaucoup de polypiers, le grés houiller, le grès vert avec les argiles, et le fer hydraté, la craie grossière, quelquefois à Ammonites, etc., et le sol tertiaire supérieur. Il classe dans le grès houllier, non seulement les houillères de la Moravie occidentale, mais encore ce qu’on y avait appelé jusqu’ici grauwacke. Il mit sur la table une description volumineuse de cette partie de la Moravie ; manuscrit qu’il doit faire imprimer incessamment.

M. le comte Razoumovsky montra à la Société des impressions curieuses sur un calcaire argileux feuilleté du grès viennois ; ce sont des portions de zones circulaires en creux, et ressemblant à la trace de quelque animal de la classe des vers.

M. Zippe montra de nouvelles cristallisations de le parenthine, du plomb sulfaté, du zircon et de l’idocrase ; il ajouta que le plomb molybdaté indique faussement à Schemnitz, provient de Ruksberg dans le Bannat.

M. Waldauf de Waldenstein mit sous les yeux de la Société un immense atlas de cartes et de coupes concernant la Hongrie, la Gallicie et la Transylvanie, fruit des observations de notre confrère feu M. Lill. On y trouve une très petite carte générale de la Hongrie, une carte particulière des Carpathes septentrionales et orientales de la Gallicie, et une cinquantaine de coupes très bien faites. Ce travail est déposé dans les archives du conseil supérieur des mines.

Dans la troisième séance, la section de géologie se réunit à la section de botanique pour entendre la lecture d’un mémoire de M. le comte de Sternberg, sur les végétaux fossiles. Ce savant chercha à prouver, par des exemples, que les géologues doivent reconnaître l’âge de certains dépôts, afin d’aider le botaniste à déterminer à quelle classe de plantes appartiennent certaines impressions ou certaines pétrifications végétales, parce que la direction particulière donnée à l’étude de la botanique a fait trop négliger l’observation minutieuse des formes extérieures et de l’organisation intérieure de toutes les parties des végétaux qui nous sont seules conservées pétrifiées ou en impressions. Il faudrait poursuivre de pareilles recherches pour tous les genres connus de végétaux, et surtout pour les plantes équatoriales, avant de pouvoir espérer d’être exact dans les déterminations de la botanique fossile.

M. le comte de Sternberg fit voir ensuite diverses pétrifications végétales, telles qu’un tronc particulier de lépidodendron, divers