Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/236

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la commission de dresser une carte géologique de la Transylvanie, et de lui donner surtout des notions précises sur l’étendue et la position des gîtes exploitables. L’on sait que ce pays est très difficile à examiner à cause des forêts, du petit nombre de routes praticables, et de la population trop disséminée ; l’exploitation régulière des mines, y est entravé, par des privilèges nationaux ou de localités.

M. Partsch a rempli consciencieusement sa commission de lever des cartes ; mais, n’étant pas accompagné de mineurs, et n’étant resté dans le pays qu’une année, j’ignore jusqu’à quel point il a pu remplir les vues tout-à-fait pratiques du conseil des mines. Si les notions géologiques sont nécessaires au mineur, et si les travaux de ce dernier sont très utiles au géologue, il faut ne pas confondre le but spécial de chacun d’eux, et faire empiéter l’un sur le domaine de l’autre.

Le géologue examine les affleuremens, le mineur fait des travaux souterrains, et ne les poursuit que lorsqu’ils sont profitables ; le géologue voit les choses trop en grand pour le mineur, et celui-ci trop en petit pour le géognoste ; de manière que ce n’est qu’en les associant ensemble qu’on peut exécuter des recherches exactes sur les richesses souterraines d’une contrée.

M. Waldauf mit sous les yeux de la Société des coupes géologiques que M. le comte Auguste Breuner a faites avec beaucoup d’exactitude dans la vallée du Zillerthal en Tyrol. Ce géologue y distingue deux bandes de calcaire intermédiaire en partie métallifère, le système arénacé et rouge des Alpes, et le système schisteux de transition. Au moment de la réunion, il était de nouveau, en sa qualité de conseiller des mines, en tournée d’inspection en Tyrol, et il était accompagné de M. Laier, directeur des mines de Raibel en Carinthie.

M. de Schreibers lut une notice sur un prétendu fer météorique des environs de Magdebourg, que M. de Stromeyer, de Goettingue, paraît avoir cru reconnaître pour tel. (Voyez Geottinger geleherte Anzeige pour 1832.) Cette grosse masse, acquise à grands frais, n’a ppoint présenté à M. Schreibers les caractères du fer météorique, mais ce n’est que du fer fondu, mêlé de pyrites cuivreuses, de cuivre et d’un peu d’argent, et en partie scoriacé ; ce n’est donc que quelque reste de fonderie.

M. le professeur Scherer donna des détails sur la chute de l’aérolithe tombé en 1808, du 15 au 25 juin, près de Kéres en Macédoine, et il discuta l’origine probable des aérolithes en général.

M. P. Partsch présenta quatre feuilles de sa grande carte géologique