Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/257

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dernier reçut en même temps l’invitation de mettre en ordre le cabinet minéralogique et la permission d’y donner son cours. Aux richesses qu’il possédait déjà étaient venues se joindre surtout la collection bien connue de M. Vander-Null, une collection de cristaux de M. Partsch, et beaucoup de choses venue par le canal du consul-général d’Autriche aux États-Unis. Pour garnir toutes les armoires, et rendre le coup d’œil plus symétrique et agréable, M. Mohs fit encore acheter des doubles, de manière que le même minéral se présente sous verre en plusieurs endroits. Si l’arrangement est superbe et agréable à l’œil, plus d’une personne aurait désiré à côté de cela une petite collection d’étude placée dans l’endroit le plus favorable pour la lumière ; et chaque minéral devrait porter le nom de la localité dont il provient. Cette masse de minéraux a rétréci la place qui devrait être consacrée aux roches et aux fossiles ; on a été obligé de placer des corps d’armoires dans le milieu des salles, pour recevoir les objets géologiques. L’on y remarque plusieurs fossiles intéressans des Alpes, beaucoup d’ossemens tertiaires et des alluvions, et une belle suite de divers bois fossiles. Le tout a été étiqueté et déterminé dans ces derniers temps autant qu’il était possible.

La grande collection des roches et fossiles d’Autriche, faite par M. Partsch, occupe de grands corps de tiroirs placés provisoirement dans des salles du cabinet zoologique ; tandis que sa collection de Transylvanie occupe une salle du musée minéralogique de l’Institut polytechnique. Dans ce dernier sont aussi les collections géologiques de M. Riepl, qui sont classées par grandes divisions géographiques naturelles, telles que les Alpes, les Carpathes, la Bohème, etc., et dans chaque division les roches sont placées dans les tiroirs dans le même ordre de superposition qu’elles ont dans la nature. Les plus gros morceaux, les types des dépôts les plus connus ou des masses métallifères, se trouvent dans des armoires vitrées placées sur les tiroirs. Le format des échantillons est très grand ; ils sont tous taillés admirablement bien, et ont chacun leur étiquette, outre leur numéro de catalogue, de manière que cette collection est une des plus belles qui existent, autant pour la vue que pour l’étude.

Si l’établissement des musées a fait avancer les sciences naturelles, je ne dois pas cacher que l’impulsion vers l’étude aurait été encore plus forte, si l’empire d’Autriche offrait un plus grand nombre de sociétés savantes. Si l’établissement d’académies soldées par le gouvernement, comme en France, pourrait offrir des inconvénient en créant un corps délibérant dans l’état, l’existence