Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/270

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dépôts postérieurs sur un rivage. Mais que la réunion dans tous ces gisemens de fossiles frais et intacts aux lenticulites et aux vieux fossiles, semble maintenir l’opinion que ces gisemens appartiennent aux sables et grès supérieurs, et que la mer dans laquelle vivaient les êtres dont ces fossiles intacts sont la dépouille, recevait et roulait sur son fond de sable de vieux fossiles déjà hors de place.

Une circonstance nouvelle vient confirmer cette opinion. Dans la plaine élevée de Cuvergnon, au nord de la vallée de Grivette, et sur le flanc gauche de laquelle sont les gisemens coquilliers avec lenticulites de Maquelines, de Betz, du Plessis, de La Clergis ét de Thury, il vient d’être percé un puits profond de 50 mètres. Après avoir passé 14 mètres de terrain d’eau douce bien en place, du calcaire marneux avec lymnées. on a percé 34 mètres de sable reposant sur un banc de grès non coquillier de 0m33 d’épaisseur. Le sable, d’abord peu coquillier dans sa partie supérieure, a présenté dans sa partie inférieure le Lenticuliles variolaria, et tous les fossiles, tant intacts que roulés, des vingt gisemens énoncés plus haut. Le terrain calcaire marneux dans lequel on a encore creusé 2 mètres, retenant bien l’eau, la fouille n’a pas été plus approfondie, mais pour le géologue elle était suffisante. Elle a prouvé que ces vingt gisemens au jour sur les pentes des vallées, et celui qui est enfoui sous la plaine de Cuvergnon, recouverte de 14 mètres de terrain d’eau douce, sont bien de la même époque, et que tous ces gisemens appartiennent aux sables et grès marins supérieurs.

M. Héricart-Ferrand termine par ces trois questions :

1° Le fossile de la famille des céphalopodes, connu sous le nom de Discorbite, et décrit par M. de La Marck sous celui de Lenticulites variolaria, ne s’est-il encore trouvé que dans les terrain parisiens ?

2° Ce fossile, reconnu dans les terrain, parisiens, n’a-t-il encore été constaté que dans les localités dont il vient d’être fait mention, et dans les sables et grès marins supérieurs ?

3° Enfin, de quelle valeur est-il dans la contestation élevée sur les grès marins supérieurs et les grès marins inférieurs des terrains parisiens, et devra-t-il être admis comme un fossile caractéristique des grès marins supérieurs ?

M. Virlet lit les considérations suivantes sur le terrain houiller de Saint-Georges-Châtelaison :

Avant mon départ pour l’Orient, à la fin de 1829, j’avais