Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/28

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du terrain calcaire, sur la serpentine et les roches porphyriques et trappéennes, etc. (Voy. Bull. des scienc. natur., août 1831.)

M. Jouaunet il fait paraître un petit volume intitulé le Portefeuille périgourdin, dans lequel sont insérées des observations d’un père Mul, sur la fontaine intermittente de Marsac, qui sort d’un trou profond.

Je me félicite que mon voyage à Bordeaux et une lettre écrite de cette ville, sur les roches tertiaires des environs (Voy. Bull., vol. 2, pag. 37), ait engagé M. Desmoulins à exposer clairement ses idées sur la distribution géologique des fossiles tertiaires de ce pays et sur le classement de ses masses, appuyé spécialement sur la zoologie. (Voy. Bull., vol. 2, pag. 440, ainsi que les notes de MM. Desnoyers et Dufrénoy, pag. 448.)

On doit désirer, à présent encore, plus de détails géologiques sur les alternats des molasses et du calcaire d’eau douce, et sur le calcaire dit parisien, au-dessous de la molasse.

Je demanderai encore s’il n’y a point de molasse entre cette roche et la craie, ou ce qui sépare ces dépôts, et j’observerai de plus que les seules observations géologiques publiées jusqu’ici sur la position de ce qu’on appelle le calcaire parisien, de Bordeaux, se trouve dans les résultats d’un forage pratiqué dans cette ville, et observé par M. Jouannet. (Act. de la Soc. Linn. de Bordeaux, vol. 4.} Ce que M. Dufrénoy a dit de la séparation du calcaire parisien d’avec les faluns, au moyen d’un dépôt d’eau douce, m’était bien connu (Voy. Bull., vol. 2, pag. 444.), mais je ne vois pas comment ce fait lève tous les doutes sur le classement des calcaires du Bordelais, puisque le calcaire du Fronsadois, reposant distinctement sur la molasse et formant la cime des collines, ne m’a paru qu’une continuation du calcaire dit parisien, de Blaye et des bords de la Dordogne.

Si ces dernières masses sont parisiennes par les fossiles, il resterait toujours l’anomalie qu’elles sont séparées de la craie par un massif épais de molasses à ossemens de paleotherium, tortues, etc.

De plus en remontant la vallée du Lot, l’on ne trouve aucun calcaire tertiaire marin ni d’eau douce entre la molasse et la craie, et ce n’est que dans ses parties supérieures que la molasse alterne avec calcaires d’eau douce.

J’attendrai donc les documens que peut avoir recueillis M. Dufrénoy, avant de regarder la question comme résolue géologiquement ; qu’elle le soit zoologiquement, je dois le croire ; mais il n’est encore nullement prouvé que, dans quelques parties de la terre, la géologie zoologie ne puisse pas être en désaccord