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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/282

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calcaire. Ces fossiles me parurent voisins des Mélanies et des Cyrènes, et ressemblent beaucoup à ceux qui accompagnent les lignites placés dans l’Istrie, au milieu du calcaire à nummulites, système du grès vert inférieur ; 7° du calcaire a hippurites provenant de la partie septentrionale de l’île ; 8° du calcaire quaternaire à coraux avec discorbes, provenant de la pointe nord de la Sardaigne, ainsi que du cap Bonifacio en Corse. Le calcaire tertiaire à nummulites de M. de La Marmora ne me parut être que du calcaire à discorbes ; les nummulites de la Sardaigne, contenues dans sa collection, proviennent du sol secondaire ; 9° du calcaire quaternaire à mélonies, recouvrant la marne bleue subappennine, et quelquefois séparé d’elle par des poudingues grossiers, comme à Arcuato ; 10° de la marne tertiaire avec des impressions de poissons et du lignite. Ce gisement, dont les roches et les impressions rappellent tout-à-fait le gîte des poissons des marnes subapenuincs de Sinigaglia dans la Marche d’Ancône, est dans l’intérieur de la Sardaigne ; 11° du calcaire d’eau douce n’existant que dans un point de la Sardaigne ; 12° du grès trachitique avec impressions de peignes, et passant au calcaire quaternaire, ainsi que des tufas ponceux avec impressions de plantes et avec bois siliceux et opalisé ; 13° des brèches trachitiques alunifères comme au Mont-d’Or, et du porphyre trachitique siliceux et poreux : de belles brèches d’obsidienne noire et rouge-brun, montrent le passage de l’obsidienne au perlite ; 14° du porphyre globulaire et du granite porphyrique avec filons de porphyre. 15° D’après M. de La Marmora, il n’y aurait point de terrain de gneiss véritable en Sardaigne, mais seulement des amas de granite porphyrique entourés de hornfels, comme au Harz.

M. de La Marmora me montra aussi des roches des environs de Montenotte en Piémont, où il y a des porphyres quarzifères et des agrégats ressemblant à ceux de Valorsine. Il me fit remarquer la petitesse de l’arête qui sépare le dépôt de lignite de Cadibona de la grande bande des collines subapennines.

Enfin il me communiqua que la bande de porphyre quarzifère, au pied des Alpes méridionales, ne se terminait pas à Arona et Orta, comme cela est indiqué dans la carte géologique de Simon Schropp et C°. Ce dépôt, ainsi que certains calcaires secondaires, se prolongent jusque vers Biella, où M. de La Marmora a aussi retrouvé un lambeau du terrain subapennin inférieur, ou bien les marnes bleues.

Il compte envoyer à la Société le détail de ses observations sur cette localité, qui présente, d’après lui, une coupe fort remarquable :