Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/382

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aux fossiles qu’il a publiés dans son Mémoire sur l’Eifel, et ajoute quelques détails sur le grès tertiaire et le calcaire à paludines des environs de Mayence.

On lit la note suivante de M. Pareto sur les Alpes de la Ligurie, dans le voisinage du Col de Tende (Gênes, le 15 décembre 1832).

« Dans le département des Bouches-du-Rhône (près Cassis), j’ai trouvé jadis quelques traces de fucoïdes dans une marne ou argile calcaire bleuâtre inférieure à la masse des calcaires à hippurites de ces localités. Ces terrains contiennent aussi des ammonites, et sont supérieurs à un banc un peu bitumineux accompagné d’une petite gryphée qui repose enfin sur le calcaire compacte blanc jaunâtre que je crois devoir rapporter au calcaire jurassique.

« J’ai fait cette année un voyage de plus d’un mois dans les montagnes de la rivière du Ponent jus qu’auprès des sources du Var ; j’ai pu ainsi avancer de beaucoup ma carte géologique de ces montagnes ; je puis presque assurer qu’en faisant encore deux ou trois excursions de cette étendue, elle pourra être achevée dans un an ou un an et demi. J’ai vu dans cette excursion des choses bien intéressantes : j’ai trouvé d’abord des traces de porphyre quarzifère rougeâtre, au milieu des roches de quarz avec talc ; j’ai vu du granite dans les gneiss des montagnes de la vallée du Gesso, et ensuite j’ai retrouvé les calcaires semi-granulaires et dolomitiques reposant sur ces roches de grès quarzeux et contenant des fossiles qui rappellent ceux de la Spezia et de Carrare, et cela à la hauteur de près de huit mille pieds ; j’ai aussi retrouvé non loin de ces élévations le calcaire, le macigno et le schiste argileux à fucoïdes, formant une masse très étendue, et qui se trouve au Col de Tende en jonction, et supérieurement un calcaire à nummulites, qui repose sur le calcaire semi granulaire et dolomitique de ces localités.

« J’ai poussé mes excursions jusqu’au Col de l’Argentière, aux sources de la vallée de la Stura, et de là je suis descendu dans la vallée de la Tinca. Les gypses sont très fréquens dans ces endroits, et presque toujours accompagnés de calcaire poreux ; on ne les retrouve en général qu’aux endroits où les roches de gneis et talcschiste (approchent des calcaires. Le noyau primordial est assez considérable, et son axe ou sa plus grande longueur est dirigé du S.-E. au N.-O. J’ai des données pour croire que la grande masse de roches arénacées et schisteuses,