Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/40

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entre deux zones charbonneuses, ce qui n’existe pas en Silésie, etc. L’auteur détaille aussi le remplissage successif des divers golfes et bassins des anciennes mers, par les dépôts secondaires. (Archiv. de Karsten, vol. IV, cah. 2.)

M Keferstein a publié les observations qu’il a faites en 1829 avec moi, pendant un voyage de Vienne à Wieliczka, à travers les Carpathes septentrionales et le Tatra. Ce journal de route peut servir de contre-épreuves à mon exposé méthodique des résultats du voyage. (Voy. Journal de Géologie, vol. I.)

Ses classemens se rencontrent à très peu de chose près avec les miens ; néanmoins il place le sel de Wieliczka au-dessus de la molasse de la Suisse et non en parallèle avec cette molasse. Il termine sa relation par l’énumération de ce qu’il a vu en se rendant de Cracovie en Silésie, chemin qui lui a donné l’occasion-de s’assurer de l’existence du muschelkalk en Silésie. Ce dépôt y est bien caractérisé par sa zoologie toute particulière, et il comprend décidément tout ce calcaire magnésien zincifère et ferrifère de la Silésie supérieure, qu’on a si long-temps confondu avec le zechstein. (Teuschland geologisch dargestellt, vol. VI, cah. 2.)

M. de Sidow a publié ses observations faites pendant un voyage dans les Beskides et le centre des Carpathes septentrionales (Bemerkungen auf einer Reise, etc., in-8o, Berlin 1830.) L’auteur classe encore dans la grauwacke le grès des Carpathes.

N. Boutenev a inséré dans les Annales des Mines de Saint-Pétersbourg, une Notice sur les alluvions de la Transylvanie. (Gorn. J. 1831, no 10, p. 40.)

MM. Murchison et Sedgwick ont publié l’an passé toutes leurs observations sur les Alpes d’Autriche et de Bavière ; ce beau travail met les géologues anglais au fait de bien des détails qu’ils ignoraient, et est un bon exemple de l’utilité des controverses scientifiques entre gens de bonne foi et ne cherchant que la vérité ; les intrigans ou les esprits chagrins seuls les détestent. En effet, nos savans anglais avaient donné en 1829 et 1830 une série de mémoires sur les Alpes ; plusieurs de leurs observations ou de leurs classemens furent combattus par M. Keferstein et par moi (Journal de Géologie et Mémoires géologiques) ; en hommes d’honneur ils ne refusèrent point de relever le gant, et de retourner sur les lieux pour assurer leur victoire (voy. p. 325 et 348) ou reconnaître leur défaite. (Voy. p. 321 et 323.) De retour chez eux, ils reconnurent qu’il fallait refondre toutes leurs observations en un seul ouvrage, accompagné de belles coupes,