Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/41

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d’une carté géologique générale, de plusieurs planches de fossiles nouveaux, et de la détermination d’un grand nombre d’autres, faite par M. Sowerby. C’est donc un présent dont tous les amis de la science doivent leur savoir grè.

D’abord, nos savans confrères donnent une idée de la structure générale des Alpes autrichiennes, étudiées surtout entre Venise et Salzbourg.

Sur l’axe schisteux central viennent s’appuyer des roches feuilletées et calcaires, coquillières ; puis vient, un assemblage de masses arénacées et calcaires avec des amas subordonnés et salifères, qui seraient des représentans du grès rouge secondaire, du zechstein et du grès bigarré. Plus haut s’élèverait le calcaire alpin inférieur, ou leur lias et oolite inférieure ? le calcaire alpin supérieur ou le système oolithique supérieur, le grès viennois et carpatique, ou système en entier ou en grande partie du moins du grès vert et de la craie, enfin les dépôts plus récens.

Ce n’est guère que sur les derniers et sur l’âge assigné aux roches salières que j’entretiens des idées différentes. Le sel et le gypse sont pour moi un accident igné local, qui peut se trouver dans toutes les formations ; je m’explique ainsi les anomalies nature, de structure et de gisement, présentées par les roches qui recèlent ces substances salines, et je crois devoir les placer dans le sol jurassique, même quelquefois supérieur.

Pour faire saisir la liaison des systèmes secondaire et tertiaire des Alpes, ils font suivre ce mémoire de l’exposé de plusieurs coupes transversales, savoir : celle des dépôts à l’extrémité supérieure du lac de Constance, celle de la vallée de l’Iller, près de Sonthofen, en Bavière, celle d’Immenstadt à Nesselwang, celle des bords de la Traun bavaroise, au sud de Siedsdorf, celle des couches du Kachelstein et du Kressenberg, celle du pied nord de l’Untersberg et celle des roches à Mattsee et Saint-Pancratz, en Salzbourg. Par ces observations de détail on apprend à bien connaître le grès viennois à fucoïdes et le grès vert ; elles ajoutent des faits à ce qui se trouvait déjà dans mon tableau sur l’Allemagne (Gemalde-Deutschlande, etc., 1829), et sont à comparer à mon mémoire sur les Alpes et les Carpathes inséré dans le Journal de géologie pour 1830.

Nos savans persistent à réunir le grès viennois et le grès vert parce qu’ils passent l’un l’autre, et à séparer de notre grès vert, proprement dit, quelques lambeaux tels que le Kressenberg,