Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/431

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valeur de 8, 000 fr. a été récemment trouvée dans un terrain d’alluvion, aux environs de Turin.

M. Boubée lit une Note sur quelques souvenirs de son dernier Voyage aux Pyrénées. Il donne quelques développemens sur diverses découvertes et observations nouvelles, signalées dans son Bulletin de nouveaux gisement.

« Il partage pour la vallée du Mont-Dore l’hypothèse de l’érosion ; il y voit même un exemple bien marqué à l’appui de sa théorie du creusement des vallées à plusieurs étages… ; il indique le lac et le bassin de Chambon, comme formant un bassin bien caractérisé de post-diluvium toulousain ; il indique dans le Rouergue et dans l’Auvergne plusieurs coupes remarquables, des filons de porphyres dans le granite, et plusieurs espèces minérales qui n’étaient pas signalées en France. Il décrit le gisement du terrain aurifère de l’Ariége, et la manière dont il est exploité par quelques paysans ; il y a reconnu du zircon, du jaspe, du fer oxidulé, du fer oligiste, des tourmalines et des grenats en grains roulés, qui constituent un joli sable. Les montagnes d’Ax, sur les limites du sol français, procurèrent à l’auteur et à ses compagnons de voyage un grand nombre de très belles roches, et de beaux minéraux qui étaient entièrement inconnus dans les Pyrénées ; il fait remarquer surtout une siénite hypersténique qui renferme l’hyperstène en très gros cristaux bien déterminés. Entre l’Ariège et les Pyrénées-Orientales, l’auteur a découvert un calcaire à nautiles, avec des orthocères bien complets… Ce dernier genre de fossiles est également nouveau pour les Pyrénées. M. Boubée attribue à la même formation les terrains de transport qui, dans la vallée de la Tet, contiennent des couches de lignites sur divers points, et les marnes et les sables, qui, près de Perpignan, sont remplis de fossiles marins analogues à ceux de l’Italie, de la Sicile, de la Morée…, etc.

« M. Boubée regarde ces dépôts comme post-diluviens et comme contemporains des terrains du bassin de Toulouse. Il donne à ces dépôts marins le nom de post-diluvium sicilien, tandis qu’il réunit sous le nom de post-diluvium toulousain tous les dépôts lacustres de la même époque. M. Boubée rapporte ensuite les observations qu’il a faites avec M. Tournal, soit dans les cavernes de Bise, soit au milieu des dépôts de vacke et de gypse découverts par M. Tournal aux environs de Narbonne.