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séance du 15 avril 1833.

matières végétales. L’embrasement accidentel des lignites a produit encore plus rarement les porcellanites, les argiles cuites, les scories terreuses et ferrugineuses.

« Enfin, les alluvions se sont formées, et présentent des couches de terre à porcelaine. Il paraîtrait que des vapeurs gazeuses sulfureuses ont pénétré à travers les roches granitoïdes, et les ont altérées en kaolin, roches que l’eau a aisément corrodées, délayées et déposées dans le fond des vallons.

« Une douzaine de jolis dessins coloriés accompagnent ce grand mémoire, et représentent des basaltes, des bois fossiles, des impressions de feuilles, etc., etc. »

M. Dufrénoy lit un mémoire intitulé : du Gisement de la mine de fer de Rancié, et du terrain dans lequel elle est enclavée. Dans un mémoire que M. Duf a lu en 1831 à la Société, dans sa séance du 5 décembre 1831, sur les mines de fer de la partie orientale des Pyrénées, il avait indiqué par induction la position du gîte métallifère de Rancié, le plus important de toutes les mines de fer exploitées en France, et dont les produits alimentent plus de soixante usines. Les voyages qu’il a été obligé de faire l’été dernier dans le midi de la France, pour des recherches relatives à la carte géologique, lui ont permis de visiter de nouveau la vallée de l’Ariége. Il en a profité pour étudier le gîte célèbre qui fait le sujet de ce mémoire, ainsi que le terrain dans lequel cette mine est placée. Ce terrain, composé de calcaire saccharoïde, semblable au marbre de Carare, de calcaires gris plus ou moins cristallins, de calcaires schisteux et d’argiles schisteuses, contient dans quelques points des Bélemnites, des Peignes, des Térébratules, des Entroques et des Polypiers, qui sont les mêmes que ceux qui caractérisent les marnes supérieures du lias. La grande différence que l’on remarque dans la texture du granite est presque toujours en rapport avec sa position relativement au granite, de sorte que le calcaire saccharin forme bien, comme on l’indique assez généralement, une bande continue à la séparation du terrain calcaire et du granite ; mais en outre, il reparaît en un grand nombre de points du pays occupé par la formation calcaire, presque toutes les fois qu’une protubérance de granite vient percer