Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/441

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les pisolithes, dont le centre des globules est occupé par du quarz, ou du feldspath, des masses qui sont quelquefois très ferrugineuses, ou une espèce de mine de fer, etc. Il signale dans le voisinage des eaux chaudes, des mofettes.

« Après cela, l’auteur parle des eaux acidulés des environs de Carlsbad, et se range de l’avis des savans qui font dériver les sources minérales d’actions chimiques et volcaniques, ayant lieu sous la croûte du globe.

« Le reste de son travail est un résumé des observations de détail qui précèdent.

« La vallée de la Tepel est formée presque entièrement de granite, de siénite et de gneiss. Le granite y est très souvent dans un état de décomposition, et n’offre guère de filons siliceux ou métallifères, à l’exception de quelques nids d’oxide de fer, et des traces de mine de chrome. L’auteur place le granite sous la siénite et le gneiss.

« Sur le prolongement de ces roches, dans la vallée de l’Eger, viennent se placer les dépôts plus récens. La surface de ce pays a été balayée par des révolutions successives ; d’énormes masses d’eau chaude y sont sorties des entrailles de la terre, et ont produit la singulière brèche ferrugineuse et silico-calcaire de Carlsbad.

« M. de Razoumowski suppose qu’un lac a occupé une fois la vallée de la Tepel, et qu’il a rompu ses digues vers l’Eger. Après ces débâcles, des volcans auraient rejeté des coulées de laves qui ont enveloppé des fragmens des roches traversées ou sous-jacentes.

« M. de Razoumowski pense que, d’après la disposition des cônes basaltiques, cette roche s’est fait jour à travers le granite, dans la direction du S.-E. au N., et a déchiré cette roche de manière que d’énormes débris en couvrent les montagnes. Il n’y a dans cette contrée aucun véritable cratère bien conservé, quoiqu’il y ait des vestiges de cavités semblables. Ces dernières se trouvent toujours entourées par le terrain ancien.

« Les basaltes de ce pays se lient probablement aux éruptions qui se sont accumulées dans les montagnes du Mittelgebirge.

« M. de Razoumowski attribue les formes sphéroïdes et prismatiques des basaltes à une espèce d’attraction moléculaire, ou de cristallisation qui s’y est déjà exercée dans le foyer, ou les cheminées même des volcans.

« Après ces grands phénomènes volcaniques, les eaux ont de nouveau ravagé le pays, et formé de grands dépôts d’argile et de