Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/461

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de Rome, en ce qu’il contient de gros rognons noirs et blancs formés de pyroxène, de dolomie, de mica et de fer oxidulé.

M. Walferdin donne communication à la Société de l’article suivant, inséré dans plusieurs journaux français, et particulièrement dans le Journal du Commerce du 15 avril.

« À un quart de lieue de Plombières-lès-Dijons, il existe une montagne appelée Contard par les habitans de ce village, et qui renferme dans son sein de vastes cavernes qui n’avaient point encore été explorées. Quelques naturalistes s’y sont rendus récemment : parvenus à des profondeurs considérables, ils ont découvert des ossemens fossiles de grands carnassiers, de cerfs gigantesques, et de chats de grande dimension.

« Un beaucoup plus grand nombre y paraissent ensevelis dans de grandes masses de stalagmites qu’il faut rompre pour en arracher les ossemens qu’elles recèlent. Tout annonce que les richesses géologiques de cette caverne ne sont pas moins immenses que celles des cavernes d’Osselles, près de Besançon. »


Addition à la Séance du 18 mars.

À l’occasion de la question relative au remplissage des cavernes, longuement discutée dans les séances du 4 et du 18 mars, M. Boubée a énoncé que, loin qu’il lui paraisse que l’on doive exclusivement admettre l’une ou l’autre des opinions soutenues par MM. C. Prévost et Dufrénoy, il faut les reconnaître toutes les deux comme parfaitement applicables à diverses localités, et en admettre encore deux autres, pour pouvoir expliquer tous les faits qui s’observent dans d’autres cavernes, ce qui élèverait à quatre le nombre des moyens d’explication pour le phénomène du remplissage des cavernes à ossemens.

« M. Boubée signale d’abord diverses cavernes qu’il a visitées, et qui témoignent, les unes le remplissage par des courans fluviatiles que défend M. C.Prévost, et quelques autres l’habitation des animaux dans les cavernes elles-mêmes, soutenue par M. Dufrénoy. Ainsi, dans la grotte de Bise, M. Tournal a découvert une fissure si étroite, qu’on ne peut y introduire la main qu’avec peine. Cette fissure est remplie d’ossemens de petits animaux rongeurs, tels que rats, etc., parfaitement conservés. Cette fissure a donc été long-temps le lieu de retraite de ces petits quadrupèdes. »