Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/489

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Si X = 500 mètres R = 95,790 H 14,770, et enfin
Si X = 50 mètres seulement, R = 9,579, et H = 1,477 ; ainsi l’on voit qu’en poussant l’exagération des choses jusqu’à faire X = 50 mètres au lieu de 5,555 mètres, demi-diamètre du cratère actuel, il faudrait encore un soulèvement de 1,477 mètres, soulèvement qu’à la rigueur on pourrait regarder jusqu’à un certain point comme possible, puisqu’il ne serait qu’un peu plus haut que le Puy-de-Dôme ; cependant le cône de Palma a 2,325 mètres au-dessus du niveau de la mer, et il n’est pas probable qu’il a précisément son origine à ce niveau, mais bien au-dessous.

Si l’on allait jusqu’à admettre que le cratère n’a pas eu primitivement plus de 100 mètres de diamètre, comment expliquerait-on la formation du grand cratère circulaire de la Caldéra au milieu de roches dures comme les basaltes ? L’on pourrait demander que serait devenu le cube qui occupait l’espace vide du cratère actuel, et que représenterait c’est-à-dire un cône tronqué, dont la base aurait 11,110 mètres de diamètre avec une hauteur de plusieurs milliers de pieds ; certainement ce ne pourrait être dans le cône vide de 100 mètres qui résulterait du cratère primitif ; car ce serait exactement comme si l’on voulait faire entrer tout Paris dans l’église Notre-Dame. Tandis que si l’on admet que le cratère a été originairement plus grand que 100 mètres, on obtient alors par le calcul des résultats tout-à-fait incompatibles avec ce qui existe, et il y a impossibilité complète de faire concorder la théorie avec les faits.

L’heure étant très avancée, la lecture de la fin de ce Mémoire est renvoyée à la séance suivante.

Ce Mémoire donne lieu à diverses observations de la part de plusieurs membres.

Suivant M. de Beaumont, les calculs de M. Virlet, fondés sur le diamètre actuel du cirque volcanique de Santorin, et qui l’ont conduit à des résultats incompatibles avec les hauteurs et les formes actuelles des terrains volcaniques, quoique très exacts en eux-mêmes, sont étrangers à la question, parce qu’ils s’appliquent aux distances respectives de points dont l’hypothèse de la formation d’un cirque, au point central de soulèvement suppose avant tout la disparition.

M. Dufrénoy distingue deux parties dans le travail de