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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/99

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de la terre. Il trouve que cette donnée n’est pas encore établie d’une manière constante et uniforme, et que M. Cordier y signale même des différences locales sensibles. Il demande si cette augmentation de température dans les mines ne pourrait pas provenir de dégagemens de l’acide carbonique ou des propriétés électro-magnétiques des filons métallifères.

Enfin il trouve extraordinaire que sir Humphrey Davy, rejetant son ancienne théorie, reproduise ses expériences faites au Vésuve pour établir cette dernière, et il pense que l’autorité du célèbre M. Fourier ne peut être d’aucun poids dans la balance, parce que les résultats de ses recherches analytiques tendent seulement à prouver la compatibilité d’une pareille chaleur centrale avec les phénomènes observés à la surface du globe. On peut donc chercher ailleurs les causes de ces effets ; or le phénomène des climats peut être déduit clairement des effets de la radiation solaire modifiée par des situations locales ; donc il n’ajoute rien aux preuves dérivées de la température souterraine en faveur de l’existence d’une chaleur centrale. La température actuelle de la surface est, d’après M. Fourier, aussi près que possible celle que lui donneraient simplement les seuls rayons solaires. (Edinb. phil. journ., janv. 1832.)

M. Kuppfer continue ses remarques sur la température moyenne de diverses parties de l’empire russe, sur celle de Sébastopol en Crimée, et récemment il a donné des détails sur celle de Nikolaïev, de l’île d’Ounalachka et de Sitka, sur la côte du nord-ouest de l’Amérique, ainsi que la hauteur barométrique de ce dernier lieu. (Voy. Philos. Mag. Août et déc. 1832 ; et surtout son Mém. sur les lignes isogéothermales, lu à l’acad. de St-Pétersbourg en 1829.)

M. Kloeden a donné un mémoire sur l’Augmentation de la température à mesure qu’on s’enfonce dans le globe. Il y cherche à corroborer la théorie proposée par M. Cordier, et à répondre aux objections de M. Parrot, surtout relativement aux basses températures des profondeurs des mers. (Jahrb. f. Min. 1831, cah. 4.)

M. de Seckendorf a publié un mémoire sur le refroidissement et la pesanteur de la terre, considérés comme forces agissantes lors de la formation du globe. Après avoir admis de prime abord que la terre est un corps dans l’état de refroidissement, il demande si son incandescence a été précédée par un état chaotique ou une dissolution chimique, ou si la terre, amenée à cette haute température par des raisons physiques