Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/111

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uns avec les autres : et qu’elle atteint une épaisseur de 80 à 100 pieds. Suivant M. Bertrand Geslin, une coulée de trachyte, à Pouzzol, reposant sur des cailloux roulés, à une inclinaison plus grande que celle du roc de Cuzeau et analogues.

M. Boubée fait observer que les coulées du Mont-Dore paraissent plus épaisses à mesure qu’on approche du centre d’éruption, et, en opposition à l’idée de M. Lecoq, qui regarde le renflement du roc de Cuzeau comme produit par un dycke, il soutient que ce prétendu dycke offre du trachyte en strates bien horizontales.

M. Pissis fait la remarque qu’aux environs du pic de Sancy, les vallées qui viennent s’y joindre sont plus élargies à mesure qu’elles approchent du point central, ce qui ne devrait pas être si elles avaient été produites par érosion.

M. C. Prévost répond que ces vallées n’aboutissent cependant pas au point central, qui, selon la théorie, aurait du être le foyer des fractures, et que la plupart des vallées citées ont pour origine un ancien cratère d’éruption.

M. Michelin dit que dans cette partie du Mont-Dore il y a une réunion de petits cirques ou cratères qui donnent l’apparence indiquée par M. Pissis. À l’extrémité de la vallée des Bains, après avoir traversé une masse de trachyte, au-dessus du ravin de la Craie, il y a une espèce de cratère qui jadis a formé un lac.

M. Bertrand de Doue prend la parole : « Ce n’est, dit-il, que très dubitativement que l’on peut, après une journée passée au Mont-Dore, rendre compte des impressions que produit un premier coup d’œil sur les masses trachytiques qui composent ce groupe de montagnes. Toutefois ces masses lui paraissent provenir en très grande partie d’un ou plusieurs points d’éruption placés auprès du pic de Sancy. Il ne croit pas qu’il soit nécessaire, pour rendre compte de la direction des vallées qui prennent naissance au-dessous de ce point, et qui découpent aujourd’hui le massif trachytique, de recourir à d’autres causes qu’à un premier déchirement ou écartement tels que ceux qui ont lieu à la proximité des volcans lors de leurs éruptions, ou même à l’existence de lignes de plus grande pente le long desquelles