Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/112

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se réunissent les eaux pour creuser plus tard des vallées telles que celles des Bains et de Chaudefour.

« Prenant celle des Bains pour exemple, il pense que sa profondeur et sa largeur actuelle sont en rapport avec le volume et la rapidité des eaux qui la parcourent, avec le peu de consistance des agglomérats qui alternent avec les trois coulées trachytiques, que présentent ses bords ; enfin avec la haute antiquité de leur épanchement. Il croit aussi que l’espèce de cirque qu’on remarque à l’extrémité supérieure de la vallée des Bains a pour cause la réunion sur ce point des divers cours d’eau qui descendent des ravins des vallées adjacentes.

« Un argument en faveur de l’hypothèse du soulèvement postérieur des Monts-Dores a été tiré de la pente rapide des massifs trachytiques qui en occupent les parties supérieures. il a paru à M. Bertrand que l’accroissement de pente que présentent ces parties pouvait tenir à ce que certaines coulées Partant des sommités qui environnent le pic de Sancy, ne sont descendues qu’à peu de distance de leur point de départ, et ont ainsi augmenté l’épaisseur des masses qui formaient le pourtour d’un cratère principal aujourd’hui démantelé. »

Il termine par diverses observations qui le porteraient à placer ce cratère un peu au-dessous du pic de Sancy du côté de la vallée des Bains.

M. Bouillet serait assez disposé à adopter l’ensemble de cette explication. Il pense aussi que plusieurs pics trachytiques peuvent être des dyckes qui ont persisté à raison de leur consistance, tandis que les cinérites et les conglomérats auront pu être plus facilement entraînés par les eaux.

M. Boubée revenant sur les formes élancées du vallon de la Cour et des vallons voisins, croit que le relèvement dans cette partie tient à la présence constante des filons verticaux, combinée avec l’absence de coulées.

M. C. Prévost entre dans quelques détails sur des ressemblances que présente la disposition du terrain volcanique de la chaîne du Mont-Dore, avec les volcans en activité. Le cône de l’Etna, de 10,000 pieds de haut, est formé