Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/166

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manière la plus positive, et en citant les pages 129 et 130 de l’introduction précitée, que jamais Lamarck n’a partagé les idées systématiques de Telliamed, reproduites par Bonnet et Rœdig, comme paraît le croire M. Geoffroy Saint-Hilaire.

M. de Teploff lit la note suivante sur le gisement des diamans dans la chaîne de l’Oural, qui a été envoyée par M. le comte de Cancrine, ministre des finances de Russie, en réponse aux renseignemens demandés au gouvernement russe de la part de la Société géologique, par l’intermédiaire de M. le baron de Meyendorf.

« M. le baron de Humboldt, lors de son séjour à Saint-Pétersbourg, en 1829, eut une entrevue avec M. le comte Polier, et, parmi les différens objets dont ils s’entretinrent, M. de Humboldt lui demanda des renseignemens sur l’existence de l’or et du platine dans les terres que la comtesse Polier possède en Sibérie.

À cette occasion le comte Polier lui montra la collection des sables qui contiennent ces métaux précieux dans le district de l’usine de Bissersk.

M. de Humboldt trouva que ces sables ont une grande analogie avec ceux qui, au Brésil, renferment des diamans ; il fit observer au comte Polier, qu’il était presque convaincu que l’on devait découvrir aussi des diamans dans ces sables de l’Oural, et il, donna en même temps quelques conseils sur le lavage des sables pour en tirer des pierres précieuses s’il s’en trouvait véritablement.

« Bientôt après, le comte Polier s’étant rendu à l’Oural, à l’usine de Bissersk, profita des avis de M. de Humboldt ; il donna l’ordre de laver une seconde fois les résidus grossiers du lavage des sables aurifères de la mine d’Adolph ; par suite de cette opération, on trouva, parmi une grande quantité de cristaux, de roches et de pyrites de fer, le premier diamant de l’Oural.

« Bientôt on en découvrit encore trois, et en totalité quatre pendant l’année 1829. De ces quatre échantillons, l’un était d’une grandeur considérable, et réunissait tous les caractères et qualités propres au diamant.

« Au printemps de l’année suivante, le directeur de l’usine de Bissersk commença à construire des lavoirs d’hiver, et des enfans furent employés à laver de nouveau avec plus de soin les résidus