des sables qui l’avaient déjà été antérieurement. L’espoir du directeur fut justifié complètement par la découverte de trois diamans nouveaux, de qualité moyenne ; l’un était d’un demi-carat, et les deux autres d’un quart de carat.
À cette époque, M. Karpoff, officier des mines, arriva à l’usine de Bissersk, chargé spécialement par le département des mines d’assurer le gouvernement de la réalité de cette découverts dans les montagnes de l’Oural, et en même temps pour examiner la nature des sables à diamant, ainsi que celle des montagnes environnantes.
Pendant le séjour de cet officier à l’usine, il fut trouvé quatre diamans diaphanes et incolores, à surfaces lisses, avec un éclat assez fort, et sous la forme de cristaux à quarante-deux faces triangulaires. L’un d’eux se distinguait surtout ; il était de la nature du cristal décrit ci-dessus, mais brisé en deux.
Le poids des diamans étant pour deux d’entre eux un quart de carat chacun, pour le troisième un tiers de carat et pour le quatrième un demi-carat.
Plus tard, le directeur de l’usine de Bissers écrivit à la comtesse Polier, en demandant s’il fallait continuer le relavage pour la recherche des diamans, ou se contenter seulement de ceux que l’on rencontrerait par hasard dans le lavage pour l’or. On lui prescrivit de borner l’exploitation des diamans à ce que l’on trouverait pendant le lavage pour l’or, et de ne pas pousser plus loin la recherche dans les sables déjà lavés, car l’expérience avait prouvé que la dépense, dans ce dernier cas, surpassait la valeur des diamans.
Cependant on obtint encore des sables aurifères tirés des alluvions de la mine d’Adolph 37 diamans, dont le dernier a été trouvé en juillet 1833. Tous ces diamans sont de belle qualité et l’un d’eux pèse trois quarts de carat. Leur forme est à douze et quarante-deux faces, dont les arêtes sont curvilignes ; leur surface est lisse et assez éclatante.
Tous ces diamans sont conservés chez madame la comtesse
Polier, et sont destinés à décorer les images de son église.
L’usine de Bissersk, où l’on obtient la fonte et le fer, est située sur la pente occidentale de l’Oural, dans le gouvernement de Perme, sur la rivière de Bissersk qui s’unit à celle de Kama, au moyen de la Koiva et de la Tschusova. Elle est à 200 verstes (50 lieues) N.-E. de Perme, chef-lieu du département.
Les dépôts d’alluvions aurifères sont situés dans la partie N.-E. du district de l’usine, et ont été découverts en 1825.