Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/182

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calcaires formant les couches des montagnes et enclavant les filons des roches en question n’offrent aucune trace de cette partie constituante étrangère. »

A la suite de ceci, se trouve encore le passage remarquable suivant. Après avoir dit que des bancs coquilliers existent dans les marbres aux sommets des Alpes vénitiennes, il ajoute : « Il est digne de remarque que, s’élevant graduellement du pied de ces montagnes vers leurs sommets, les espèces pétrifiées des testacées marins varient d’une couche à une autre et qu’on n’y revoit plus un grand nombre des espèces si multipliées qui abondent dans les collines et les basses montagnes. D’un autre côté, dans ces dernières il manque plusieurs de celles qui sont les plus abondantes dans les Alpes.

Enfin, p. 16, on lit la phrase suivante : « Certainement vous voulez parler du véritable granite ; de celui des montagnes primaires, car il y a certains granitelles, productions probablement volcaniques, dont l’âge me parait beaucoup moins ancien, puisque j’en trouve (en Italie), superposé sur des couches calcaires déposées par les eaux. »

M. Des Genevez lit la première partie d’un Mémoire intitulé : Observations sur le Cantal, les Monts-Dores, et la composition des roches volcaniques.

Il considère d’abord le cône volcanique du Cantal, sous le point de vue géométrique :

Après avoir jeté un coup d’œil sur les formes générales du, cratère, avoir remarqué l’élévation soutenue de ses bords et le peu de saillie des puys qui les dominent, il examine les escarpements inférieurs du cratère.

Les assises trachytiques ne sont pas continues, alors même que les apparences pourraient le faire supposer.

D’ailleurs les alternances de tufs et de laves en assises régulières ont été reconnues propres aux cratères des volcans en activité.

On ne retrouve pas dans le Cantal la cassure rayonnée qu’exige la théorie des cratères de soulèvement. Les vallées de Vie et de Mandaille sont les seules qu’on puisse considérer comme de véritables crevasses de déchirement. Les hautes vallées du Falgoux, de Chailade, de Dienne, de Murat, ne peuvent avoir été ouvertes par le développement de la force expansive au centre du cratère ces vallées ne convergent pas vers le centre, mais vers un