d’hydrogène sulfuré dans les marnes subapennines, sont encore des circonstances importantes à signaler.
M. Pareto fait ressortir l’analogie de gisement qui existe entre ces gypses subapennins et ceux d’Aix, également remarquables par leurs empreintes végétales, et placés entre des marnes bleues et des calcaires à coquilles fluviatiles et marines.
En Morée, au contraire, où il n’existe, au lieu de ces golfes ou bassins comblés, que de minces dépôts littoraux, appuyés sur les rivages escarpés d’une mer ouverte, nous ne trouvons que des marnes subapennines impures, et les gypses se réduisent à quelques cristaux associés à des lignites et à des pyrites, et bientôt recouverts par la masse des molasses et des poudingues.
Les gypses du Tortonais, ceux du midi de la France et du bassin de Paris, nous semblent le produit de solfatares, quelquefois placés sous les eaux même du bassin, mais plus généralement en communication avec ses affluens. S’il n’en était pas ainsi, nous trouverions des poudingues, des brèches, et des grès à ciment gypseux ; car il n’y aurait pas de raison pour que ces solfatares ne se trouvassent aussi bien au pied des rivages escarpés ou sur le bord des grèves, qu’au centre du bassin ; tandis, qu’au contraire l’association exclusive des matières de dissolution, chimique ou des troubles les plus fins, des feuilles, des ossemens non roulés, et par conséquent précipités par suite de la destruction des corps, ou de l’accroissement de leur pesanteur, et enfin des coquilles terrestres et fluviatiles, annoncent la cessation du mouvement des eaux dans les parties centrales du bassin et le point de convergence des eaux continentales.
S’il reste encore de l’incertitude sur le nombre et le classement des formations tertiaires du midi de la France, il semble que nous pouvons regarder la question comme résolue pour le Bordelais. Une lettre de M. Boué, dans laquelle il émettait quelques doutes sur la classification zoologique admise par M. Deshayes, pour cette localité, nous a valu de la part de M. Desmoulins une communication ayant ce caractère de précision qu’exigent aujourd’hui les progrès de la géologie.
M. Desmoulins, d’après ses observations zoologiques et les communications de M. Dufrénoy, qui depuis long-temps avait résolu la question, reconnaît comme parfaitement justes les conclusions auxquelles M. Deshayes était arrivé par le seul examen des fossiles. À cette occasion, M. Desnoyers vous a fait remarquer que les phénomènes du bassin Bordelais se répétaient dans tout l’ouest et le sud-ouest de la France, où les faluns de la Touraine,